Vidéo d'une enseignante giflée par un élève à Gagny : pour Blanquer, "c'est exactement ce qui ne doit plus arriver"
La vidéo de l'agression a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer s'est dit ce lundi 16 "scandalisé" par l'affaire de l'enseignante giflée par un de ses élèves, le 4 octobre, tandis qu'un autre filmait la scène.
Les faits ont eu lieu au lycée Jean-Baptiste Clément de Gagny (Seine-Saint-Denis). L'élève de 16 ans aurait agis parce que l'enseignante avait fait tomber le téléphone portable qu'elle venait de lui confisquer. Un de ses camarades âgé de 18 ans a immortalisé l'altercation, diffusée par la suite. Depuis, le rectorat a travaillé à ce qu'elle disparaisse d'Internet.
"J'en ait été profondément scandalisé" a réagi ce lundi le ministre sur BFMTV. "C'est exactement ce qui ne doit plus arriver. Je dis toujours +lire, écrire, compter et réspecter les autres+", a-t-il ajouté, faisant notamment référence aux rires d'élèves que l'on peut entendre sur la vidéo.
"Je lui ai parlé au téléphone, c'est une femme très digne et elle a eu la réaction la plus remarquable qui soit", a-t-il salué, précisant que "toutes les mesures nécessaires" avaient été prises. Les deux jeunes hommes ont été exclus temporairement avant de passer en conseil de discipline, mais l'affaire se poursuit également sur le plan pénal.
L'auteur des coups doit être présenté fin novembre au juge des enfants. Il devrait être mis en cause pour violences n'ayant entraîné aucune incapacité de travail avec la circonstance aggravante qu'elle a été commise contre un enseignant. Infraction punissable de trois ans de prison, mais sauf rares exceptions, les mineurs âgés de 16 ans ou plus ne peuvent être condamnés à plus de la moitié de la peine prévue pour les adultes.
L'auteur de la vidéo, majeur devrait quant à lui passer devant le tribunal correctionnel en février 2018.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.