Violence à Moirans : Manuel Valls a promis "une extrême fermeté"
Les violences commises mardi 20 par une trentaine de gens du voyage à Moirans en Isère n'en finissent plus de faire réagir la classe politique. Emboitant le pas de son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a promis ce mercredi de réaffirmer avec "une extrême fermeté" et que les auteurs des violences commises la veille à Moirans seraient "implacablement recherchés et poursuivis en justice".
"Ceux qui veulent tordre le bras à la justice, tordre le bras aux forces de l'ordre, tordre le bras à la République s'exposent à une réponse d'une extrême fermeté: ils doivent s'attendre, ceux qui ont agi hier, à être implacablement recherchés et poursuivis en justice" a affirmé le Premier ministre à l'Assemblée nationale.
"Je veux rappeler à ceux qui à chaque fois veulent utiliser ce type d'événements pour essayer de prospérer électoralement (...) qu'ils ont eux-mêmes affaibli la police et la gendarmerie en supprimant 13 000 postes de policier et de gendarme", a réagi à l'adresse du député Les Républicains Jean-Pierre Barbier.
De son côté, François Hollande a estimé que la justice a agi de façon "particulièrement opportune en refusant la permission de sortie d'un détenu". D'autre part, le président a promis que "des sanctions seront prises à la hauteur des actes commis".
Malgré un retour au calme mardi en fin de soirée, la situation restait tendue ce mercredi à Moirans après le nouveau refus de la justice de libérer un jeune détenu pour assister aux obsèques de son frère, qui avait entraîné la veille une flambée de violences. Plus de 200 gendarmes étaient mobilisés dans cette commune de l'Isère de 8.000 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Grenoble.
A la source des affrontements de mardi entre une trentaine de gens du voyage et une centaine de gendarme, le rejet par le juge d'application des peines d'une autorisation de sortie de deux détenus pour assister aux funérailles d'un proche, son frère pour l'un, son cousin pour l'autre. Il avait trouvé la mort samedi 17 dans un accident de la route suite à un cambriolage.
Peu après 16 heures, un groupe de personnes, des gens du voyage sédentarisés, a incendié plusieurs véhicules sur la route départementale 1085, coupant ainsi la circulation. Une centaines de personnes s'en sont également pris à la gare de Moirans et ses alentours, brûlant des voitures sur les voies, bloquant la circulation des trains.
Dans le même temps et à une centaine de kilomètres de là, une mutinerie a éclaté au sein de la prison d'Aiton où sont incarcérés les deux hommes. Une vingtaine de prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules en signe de protestation et de solidarité envers leurs codétenus. Ils auraient notamment mis le feu à la coursive.
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