Visite de Poutine en France : Jacob (LR) fustige la "diplomatie d'opérette" de Hollande
Le président du groupe LR à l'Assemblée Christian Jacob a critiqué mardi la "diplomatie d'opérette" de François Hollande après le report de la visite de Vladimir Poutine à Paris prévue le 19 octobre. "A un moment où on a besoin d'avoir une discussion franche avec la Russie, on verse dans la diplomatie d'opérette avec un président qui nous fait part de ses états d'âme (sur le fait de recevoir ou pas Poutine)... C'est affligeant", a commenté le président du groupe LR lors d'un point presse.
En dépit des bombardements de l'aviation russe sur Alep, M. Jacob s'est dit toujours favorable à la levée des sanctions de l'Union européenne contre la Russie, comme son groupe l'avait fait voter dans une résolution en juillet à l'Assemblée. "Je trouve que les sanctions ne sont pas justifiées. On maintient notre position", a-t-il déclaré. "Ce qui n'empêche pas qu'on doit avoir des échanges très francs avec les Russes, il ne s'agit pas d'alignement, mais au moins d'être autour de la table", a-t-il dit.
Pour le chef de file des députés centristes, Philippe Vigier, "il faut parler à tout le monde", mais pour "dire à Vladimir Poutine que ce qui se passe en Syrie n'est pas acceptable et qu'on ne peut pas laisser ce massacre à Alep". "On voit bien qu'au conseil de sécurité, sans la Russie, rien ne se fera, donc il vaut mieux essayer d'avancer en parlant", a-t-il déclaré.
"Il y en a un qui savait affirmer la position diplomatique de la France avec force, c'est le général de Gaulle", a jugé ce soutien d'Alain Juppé pour la primaire de la droite, en ajoutant que "la France n'a plus de voix en Europe et dans le monde".
De son côté, le chef de file du Front de gauche André Chassaigne a jugé "pas acceptable qu'il y ait une forme de rupture" avec la Russie. "On souhaiterait que la France renoue avec la tradition française dans le domaine de la politique extérieure, et qu'elle sache être à l'avant-garde pour parvenir à une solution pacifique", a déclaré M. Chassaigne.
Il faut "un dialogue avec tous" et en "aucun cas des appréciations expéditives par exemple sur les relations diplomatiques qu'on peut avoir avec Poutine, quelle que soit la politique qu'il conduit". La France devrait "éviter les raccourcis", a-t-il estimé.
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