Attentat de Bangkok : un suspect turc interpellé
L’enquête avance doucement mais sûrement. Douze jours après l’attentat à Bangkok (Thaïlande), qui a coûté la vie à 20 personnes et fait une centaine de blessés, la police a annoncé, ce samedi, avoir arrêté un homme de nationalité turque dans un appartement du nord de la capitale. Après avoir procédé à son arrestation, qui a mobilisé une centaine de policiers et de soldats, les autorités thaïlandaises ont trouvé sur place "des matériaux de fabrication d’une bombe". "Je suis confiant dans le fait qu’il est probablement impliqué dans l’attentat", a déclaré le général Chaktip Chaijinda, chef adjoint de la police nationale.
Quelques heures plus tard, le chef de la police nationale, Somyot Poompanmoung, a toutefois précisé à la télévision qu’il écartait la piste terroriste: "il est peu probable que ce soit un terroriste international, c'est une querelle privée", a-t-il assuré.
D’après le passeport turc retrouvé sur lui, l’homme s’appellerait Adem Karadag, serait né en 1987 et correspondrait au suspect visible sur les images de vidéosurveillance fournies par les caméras présentes sur les lieux du drame. Toutefois, l’information est à prendre avec des pincettes. Selon la police, "des dizaines d'autre passeports" ont été retrouvés dans sa chambre.
Lundi 17 août, une bombe a explosé vers 19h, heure locale (14h, heure de Paris) en plein centre de la ville dans le quartier de Chidlom, à proximité du sanctuaire hindouiste d'Erawan et de plusieurs centres commerciaux. La puissance de la déflagration a fait 20 morts et une centaine de blessés. Deux jours après l’attentat, la Thaïlande émettait un mandat d'arrêt contre un étranger et les enquêteurs promettaient une récompense de trois millions de baht (environ 74.500 euros) pour tout renseignement aidant à son arrestation.
Jusqu’ici, aucune arrestation n’avait eu lieu mais plusieurs personnes avaient été interrogées, dont trois Ouïghours, minorité musulmane turcophone réprimée en Chine. Certains avaient notamment avancé l’hypothèse d’un attentat mené en représailles à l’expulsion en juillet dernier par Bangkok d’une centaine de personnes de cette communauté.
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