"Brexit" : Merkel estime que plusieurs demandes britanniques sont "justifiées"
La chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé ce mercredi 17 février, à la veille d'un sommet européen crucial pour l'avenir du Royaume-Uni dans l'Union européenne, que de nombreuses demandes de réformes réclamées par Londres étaient "justifiées".
"Il ne s'agit pas juste des intérêts particuliers des Britanniques, sur certaines choses, certaines questions, bien au contraire. De nombreux points sont justifiés et compréhensibles", a-t-elle dit devant le Bundestag dans un discours présentant la position allemande avant le sommet de jeudi 18 et vendredi 19.
Même sur la question sensible de la limitation des prestations sociales pour les ressortissants d'autres pays de l'UE, Angela Merkel a apporté son soutien au Premier ministre britannique, David Cameron. "Ces demandes sont aussi compréhensibles et justifiées (...) il est évident que chaque pays membre doit pouvoir protéger son système social contre les abus", a-t-elle dit.
"Tout comme David Cameron, je considère aussi comme nécessaire que nous, au sein de L'UE, en fassions plus sur la compétitivité, la transparence et la bureaucratie. L'Allemagne et la Grande-Bretagne partagent ces convictions depuis de nombreuses années", a-t-elle souligné.
Selon elle, le gouvernement allemand fera tout ce qui est en son pouvoir pour que, "au final, ce ne soit pas seulement la Grande-Bretagne qui profite mais aussi l'Allemagne et toute l'Europe". "C'est dans notre intérêt que la Grande-Bretagne soit un membre fort dans une Europe forte", a insisté la chancelière.
David Cameron a promis un référendum sur le maintien ou non de son pays dans l'UE. Il espère arracher un compromis lors d'un sommet des 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE jeudi 18 et vendredi 19 à Bruxelles, ce qui lui permettrait d'organiser cette consultation dès le mois de juin.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a présenté le 2 février un pré-accord pour répondre aux revendications britanniques et éviter un "Brexit", mais de l'immigration à la souveraineté politique, en passant par la gouvernance économique, les pommes de discorde restent nombreuses.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.