Contre le terrorisme, Donald Trump veut un "filtrage extrême" des migrants
Dans un discours prononcé à l'université de Youngstown (Ohio) lundi 15, Donald Trump a présenté les axes de sa future politique étrangère s'il était élu président des Etats-Unis en novembre prochain. Son programme est tourné vers la lutte contre l'Etat islamique, notamment grâce à une nouvelle politique d'immigration, basée sur un "filtrage extrême".
Pour Donald Trump, tous les efforts de la politique étrangère américaine doivent être concentrés vers l'élimination de Daech et de son idéologie, dans une guerre qu'il veut "financière, cybernétique et idéologique" et pour cela il souhaite une redéfinition des alliances: "Tout pays qui partage notre but sera notre allié. On ne peut pas toujours choisir ses amis, mais on ne doit jamais manquer de reconnaître ses ennemis". Le candidat républicain compte dans le camp des amis le roi Abdallah de Jordanie, le maréchal Sissi en Egypte et Vladimir Poutine en Russie. Le candidat a évoqué une "coopération internationale pour couper le financement " de Daech et a affirmé que "(s)on administration poursuivra des opérations militaires conjointes de coalition pour détruire l'Etat islamique". Revenant sur des précédents propos fustigeant l'Otan, il a félicité l'Alliance atlantique qui "a créé une division pour lutter contre le terrorisme, ce qui est une très bonne chose, vraiment très bien".
Mais le cheval de bataille de Donald Trump se situe sur le territoire américain. Il souhaite "la mise en place immédiate d'une nouvelle politique d'immigration", expliquant que "Notre pays a assez de problèmes, nous n'avons pas besoin d'en accueillir d'autres". Le candidat républicain veut filtrer "tous ceux qui ont une attitude hostile envers notre pays ou ses principes", revenant à un système proche de celui utilisé pendant la guerre froide. Il souhaite soumettre l'octroi de visas à des "tests de sélection idéologique" contre les migrants ayant des opinions islamistes. Le candidat veut aussi interdire l'immigration de certains ressortissants: "toute immigration en provenance de pays où de régions où ces vérifications ne sont pas possibles sera suspendue". Et la liste des pays interdits risque d'être longue puisque dans son discours Donald Trump a évoqué la France "où, comme on l'a vu, des populations étrangères ont amené leur antisémitisme avec elles".
L'équipe de campagne d'Hillary Clinton n'a pas tardé à réagir aux propos de Donald Trump, en déclarant que le programme de "contrôles idéologiques" proposé par le candidat républicain était un "subterfuge". Jake Sullivan, conseiller politique de Clinton, a expliqué dans un communiqué que "Cette prétendue +politique+ ne peut pas être prise au sérieux (...) C'est un subterfuge cynique pour échapper à l'examen de sa proposition scandaleuse d'interdire notre pays à une religion entière, et personne ne doit s'y laisser prendre".
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