COP22 : la conférence sur le climat s'ouvre aujourd'hui à Marrakech

Alors que l'accord de la COP21 est entrée en vigueur vendredi 4, la COP22 débute quant à elle ce lundi à Marrakech au Maroc. Prévu pour durer du 7 au 18 novembre cette réunion réunit plus d'une quarantaine de chefs d'État, dont François Hollande, seul président européen à avoir confirmé sa présence.

Patricia Espinosa, responsable climat de l'ONU, a déclaré vendredi 4: "c'est un signal politique clair confirmant que tous les pays sont engagés en faveur d'une action décisive contre le changement climatique".

Le Maroc accorde une grande importance à cette conférence. Outre le fait de mettre en lumière Marrakech, le pays souhaite devenir le centre névralgique du climat en Afrique. Le Roi Mohamed VI, en personne, a révoqué un des organisateurs de cette COP22 après avoir piqué une colère lors d'une visite des lieux de la conférence, fustigeant des "dysfonctionnements" et des retards dans les préparatifs.

L'évènement se déroule sur un site d'une vingtaine d'hectares entièrement aménagé par les autorités marocaines. Il est composé d'une zone bleue, réservée aux négociateurs des Nations unies et aux chefs d'État, qui est censée accueillir jusqu'à 13.000 participants. Il y a également une zone verte qui est consacrée à la société civile et aux entreprises qui, quant à elle, doit accueillir jusqu'à 20.000 personnes.

La sécurité sera présente en nombre aux abords de cette conférence. En effet, jusqu'à 5.000 policiers vont être déployés pour sécuriser la zone et le coût de l'organisation de cette COP22 est situé aux alentours des 80 millions d'euros.

Géraud Guibert , le patron du think thank la Fabrique Écologique a expliqué: "La COP22 sera réussie si les différents pays remplissent les engagements qu'ils ont pris pour pouvoir voir si on arrive à l'objectif que l'on s'est fixé de ramener à 1,5 degré l'augmentation de la température de la planète".

"Si nous ne commençons pas à prendre des mesures supplémentaires dès maintenant, nous finirons par pleurer devant une tragédie humaine évitable" a quant à lui annoncé Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement.