Crash dans le Sinaï : l'Egypte admet enfin qu'il s'agit d'un attentat
Le 1er novembre dernier, un avion d'une compagnie low-cost russe se crashait dans le désert égyptien du Sinaï avec ses 224 occupants. Rapidement, l'accident avait été revendiqué comme un attentat perpétré par la branche égyptienne de l'organisation Etat islamique (EI). Si la thèse de l'attentat ne semblait pas faire de doute, l'Egypte, craignant l'impact que cela pourrait avoir sur son tourisme, avait toujours nié qu'il s'agisse d'une action terroriste
Toutefois, elle a enfin reconnu ce mercredi 24, quatre mois après le drame, que l'avion de touristes russes qui s'est écrasé dans le avait bien été la cible d'un attentat. Dans un discours lors d'une conférence retransmise par les télévisions, le président Abdel Fattah al-Sissi a ainsi mis un terme à l'acharnement de son pays -où le tourisme était déjà moribond en raison d'une vague d'attentats-, à nier une évidence pourtant reconnue deux semaines après le drame par son homologue russe Vladimir Poutine en personne.
"Le terrorisme a-t-il cessé ? Non ... Qui que ce soit qui ait abattu cet avion, que cherchait-il? Seulement frapper le tourisme? Non, à frapper nos relations avec la Russie", a dit M. Sissi en répondant à des questions devant un auditoire de responsables gouvernementaux et économiques.
La branche égyptienne du groupe terroriste Etat islamique (EI) avait immédiatement revendiqué l'attentat. Elle avait précisé avoir placé une bombe à l'intérieur de l'appareil. Plus tard, l'EI publiait sur internet la photo d'une petite bombe dissimulée dans une canette de soda, assurant qu'elle avait été placée à bord par un de ses membres, pointant du doigt le manque de sécurité dans les aéroports égyptien.
Nombre d'attentats et attaques commando, essentiellement perpétrés par l'EI et visant principalement policiers et soldats, ont secoué l'Egypte depuis l'arrivée au pouvoir d'al-Sissi, alors chef de l'armée, qui a destitué et fait arrêter le 3 juillet 2013 le président islamiste élu Mohamed Morsi.
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