Daech prépare de nouvelles "attaques d'ampleur" concentrées sur l'Europe
Alors que l'organisation Etat islamique a diffusé dimanche 24 au soir une vidéo de revendication des attentats du 13 novembre, Europol, l'office de police criminelle européenne, a dévoilé ce lundi 25 un rapport plus qu'inquiétant.
En effet, Rob Wainwrigh, directeur d'Europol, a indiqué que "les experts nationaux sont d'accord sur le fait que le soi-disant Etat islamique a la volonté et la capacité de conduire de nouvelles attaques en Europe, dans des Etats membres de l'UE, et en particulier en France". "Les attaques viseront en priorité les cibles molles (les cibles civiles, peu ou pas protégées, NDLR), en raison de l'impact que cela génère", précise ce rapport qui décrit "un changement de stratégie de l'EI qui veut agir globalement".
"Il semblerait que les commandants de l'EI ont une liberté tactique quand ils choisissent leurs cibles, afin d'adapter leurs projets à des circonstances locales spécifiques, ce qui rend encore plus difficile pour les forces de l'ordre la détection de tels projets et l'identification des personnes impliquées à un stade précoce", observe le rapport qui pointe des attaques de "type Mumbai", similaires aux petits commandos kamikazes qui ont frappés Paris en novembre.
Le rapport bat toutefois en brèche l'idée que Daech envoie ses combattants en Europe en les infiltrant parmi les centaines de milliers de réfugiés gagnant la Grèce depuis les côtes turques, avant de remonter vers le nord. "Il n'y a pas de preuves concrètes que les voyageurs terroristes utilisent systématiquement le flux de réfugiés pour entrer incognito en Europe", indique-t-il.
Le texte est le fruit d'un séminaire entre experts des 28 Etats membres de l'Union européenne organisé trois semaines après les attentats de Paris du 13 novembre dernier. Il a été dévoilé à l'occasion du lancement du Centre européen de contre-terrorisme, basé au siège d'Europol à La Haye (Pays-Bas) afin d'améliorer le partage d'informations entre les services de renseignements européens.
"Il se concentrera en particulier sur la communauté de 5.000 citoyens européens qui ont été radicalisés en participant au conflit en Syrie et en Irak, dont un grand nombre est revenu dans nos sociétés et pose un grave risque de sécurité", a précisé le directeur d'Europol.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.