La coalition internationale se félicite du "recul" de Daech
Les participants à la réunion des principaux acteurs de la coalition internationale contre Daech, réunis mercredi 20 janvier à Paris, se sont félicités du recul de l'organisation terroriste en Syrie et en Irak tout en affirmant qu'il fallait intensifier la lutte.
"Nos efforts conjoints portent leurs fruits (...). Sur le terrain Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique, NDLR) recule, nous sommes parvenus à affecter ses ressources. C'est le moment d'accroître nos efforts collectifs en mettant en œuvre une stratégie collective cohérente", a plaidé le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian à l'issue de la réunion.
Même son de cloche du côté de Washington qui est à l'origine de la création de cette coalition regroupant des pays occidentaux et des pays arabes sunnites de la région. Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a énuméré "trois objectifs clés de la lutte contre l'EI: détruire le cancer de l'EI en supprimant ses centres de pouvoir à Raqqa et Mossoul, lutter contre les métastases de cette tumeur à travers le monde, protéger les populations chez nous".
La campagne de frappes aériennes de la coalition, en soutien des forces kurdes (syriennes et irakiennes) et du gouvernement irakien au sol, ont permit de faire reculer Daech, notamment dans les villes stratégiques de Sinjar et de Ramadi en Irak.
"Nous en sommes au 530e jour de bombardement. Il y a déjà eu 6.500 raids aériens sur l'Irak, 3.200 sur la Syrie. 23.000 djihadistes ont été tués et la coalition annonce avoir repris entre 20 et 30% des territoires occupés par le groupe État islamique", rapporte France-2.
L'organisation continue toutefois de recruter des combattants étrangers -à raison d'une centaine par semaine selon Paris- et a lancé samedi 16 une offensive sur la ville de Deir Ezzor (est de la Syrie) et sa région, encore tenue par les forces du régime de Bachar al-Assad et riche en champs pétroliers.
Si les frappes aériennes présentent une certaine efficacité, l'EI adapte également sa stratégie pour les contrer, se retranchant dans les villes qu'elle possède où les frappes sont plus délicates à organiser en raison de la présence d'une population civile innocente nombreuse. Les déplacements de combattants sur le territoire contrôlé par Daech sont également plus discret ce qui rend moins efficace les campagnes de bombardements.
La Libye, où l'EI profite depuis des mois du chaos politique pour monter en puissance, a aussi fait partie des discussions à Paris. Mardi, un fragile gouvernement d'union nationale a été formé dans ce pays divisé où la menace djihadiste est grandissante. Les Occidentaux qui se sont félicités de cette avancée politique pourraient s'appuyer à terme sur la légitimité de cette nouvelle autorité pour étendre leurs opérations militaires à l'EI en Libye.
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