Grèce : Syriza et Alexis Tsipras victorieux
Le pari était osé mais Alexis Tsipras a réussi son coup. Son parti Syriza est parvenu à maintenir sa majorité à l'issue des élections législatives anticipées de dimanche 20. Le Premier ministre grec a d'ores et déjà annoncé la création d'un nouveau gouvernement de coalition, mais aussi "de combat".
Syriza a obtenu, selon les derniers comptages, 35,5% des voix. Cela lui permet d'avoir 145 députés au Parlement grec sur 300 sièges. Une majorité relative et en très léger retrait par rapport aux élections législatives de janvier dernier (149 sièges), mais qui ne devrait pas changer grand chose à la situation politique. Car cette fois encore, Syriza compte s'allier avec les souverainistes de droite, les Grecs indépendants. Ceux-ci ont obtenu une dizaine de sièges, ce qui assure une majorité de 155 sur 300 au futur gouvernement.
La joie est tout de même restée mesurée du côté d'Alexis Tsipras. Sur son compte Twitter, le Premier ministre grec a déclaré: "avec honnêteté et en travaillant dur, nous continuerons nos efforts au nom de la classe ouvrière".
Cette élection avait en effet des airs de plébiscite. Elu sur un programme contre l'austérité imposée par les créanciers de la Grèce (Fonds monétaire international, Union européenne, Banque centrale européenne), Alexis Tsipras avait dû faire des concessions pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro, et un défaut de paiement du pays.
Ce manquement à certaines promesses électorales, reconnu par Alexis Tsipras, avait entraîné la fronde de son aile gauche, compliquant ainsi l'obtention d'une majorité en pleine vague de réforme. En démissionnant fin août, Alexis Tsipras avait ainsi provoqué ces nouvelles élections. Les frondeurs avaient créé leur propre parti pour l'occasion: l'Unité populaire. Ils ne semblent cependant pas avoir atteint la barre des 3% nécessaire à l'obtention de sièges au Parlement. Le principal adversaire de Syriza, Nouvelle démocratie (droite), remporte 75 sièges.
La victoire donne donc une nouvelle légitimité à Syriza et son leader: "nous avons désormais un mandat clair pour les quatre années à venir", a-t-il déclaré. Mais la situation financière de la Grèce n'en reste pas moins extrèmement tendue.
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