Hongrie : la police charge violemment les réfugiés
La situation a brusquement dégénéré. A Röszke, un point de passage à la frontière serbo-hongroise où se massent des centaines de réfugiés tentant de rejoindre le nord de l'Europe, la tension est montée d'un cran ce mercredi. Les policiers anti-émeute ont chargé des migrants après avoir été la cible de jets de projectiles, rapporte notamment un journaliste de BFMTV présent sur place.
Bloqués par les murs de barbelés dressés à la frontière par le gouvernement de Viktor Orban, de nombreux hommes, femmes et enfants, pour certains très jeunes, campent entre la Serbie et la Hongrie dans l'espoir de pouvoir finir par passer. Ce mercredi, la tension est montée d'un cran entre les réfugiés, qui seraient majoritairement syriens, et les forces de l'ordre qui se font face depuis plusieurs jours.
Scandant "freedom, freedom", soit "liberté" en anglais, environ 300 migrants ont ainsi participé aux échauffourées contre la police. Des jets de projectiles ont notamment été constatés. Les autorités affirment que certains étaient armés et auraient également tenté de franchir la barrière métallique protégeant l'accès du checkpoint de Röszke. Des affirmations que contredisent les premières informations des journalistes présents sur place.
Quoi qu'il en soit, la police hongroise a chargé ce mercredi après-midi. Usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau notamment, les forces anti-émeute ont violemment dispersé les réfugiés. Il y aurait eu plusieurs blessés légers.
Cette brusque montée de tension intervient alors que la Hongrie n'a cessé de durcir sa position vis-à-vis des migrants qui tentent de gagner l'Europe en transitant par son territoire. En réponse, la Croatie s'est pour sa part dit prête à faciliter leur passage dès ce mercredi.
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