La Belgique en alerte maximale face à la menace terroriste
Dans un point presse qui s'est déroulé samedi 20 novembre, Charles Michel a expliqué les raisons qui ont poussé à cette décision : il y aurait un risque important d'attentat, huit jours après ceux de Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts et 350 blessés. "Cela résulte d'informations, relativement précises, d'un risque d'attentat tel que cela s'est déroulé à Paris On parle donc de menace portant sur une hypothèse où plusieurs individus avec des armes et des explosifs démarrent des actions, peut-être même à plusieurs endroits en même temps", a-t-il annoncé. La capitale est la principale concernée avec un niveau d'alerte 4 pour une menace "sérieuse et imminente" après une évaluation de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM), et le reste de pays connait un niveau 3, soit une menace "possible et vraisemblable".
Les cibles potentielles étant "les rues commerçantes, les manifestations, les lieux animés et les transports", Bruxelles ressemble quasiment à une ville morte. Les rues d'habitude noires de monde le week-end étant pratiquement désertes et la totalité du métro de la ville à l'arrêt. Seuls les bus circulent normalement. Les centres commerciaux, musés et monument (Atomium) sont également fermés. De même les grands événements ont été annulés, comme un concert de Johnny Halliday. De son côté le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort, a justifié ces fermetures exceptionnelles pour "dégager de la capacité policière afin de répondre à la menace terroriste".
Depuis les attaques du vendredi 13 novembre à Paris, trois personnes ont été arrêtées en Belgique en lien avec les attentats. Le troisième suspect a été interpellé le vendredi 20 novembre pour "participation à des attentats terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste". Des armes auraient été retrouvées à son domicile. Toutes les stations de métro n'ouvriront pas avant dimanche après-midi, dans le meilleur des cas. La tenue d'un nouveau conseil de sécurité national devra déterminer si la situation a besoin d'être réévaluée ou non. Les habitants ont à leur disposition un numéro de crise, le 1771, pour se tenir au courant et recevoir des conseils.
La Belgique est le pays de résidence de plusieurs terroristes des attentats de Paris, notamment Salah Abdeslam, toujours en fuite et très probablement exfiltré vers ce pays avec deux hommes maintenant mis en examen, et Brahim Abdeslam qui s'est fait exploser boulevard Voltaire. Originaires de Molenbeek, ce dernier détenait un bar qui aurait servi de plaque tournante pour un trafic de drogue. Abdelhamid Abaoud, un homme membre de Daech et considéré comme l'organisateur des attentats, est également origine de Belgique. Il a été tué dans un assaut à Saint-Denis.
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