La Grèce demande une nouvelle aide financière au FMI
"Nous voulons vous informer que nous demandons un nouveau crédit du Fonds monétaire international". Vendredi 24, en gage de sa bonne volonté, le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, a publié une lettre dans laquelle il demande officiellement de l'aide au FMI. Ce dernier a confirmé dans un communiqué avoir reçu cette nouvelle demande et informé qu'il allait discuter avec Athènes et ses partenaires européens du "calendrier et des modalités" des futures discussions sur le plan d'aide à la Grèce.
Alors que le gouvernement grec souhaitait à l'origine se passer de l'aide du FMI, considéré comme un trop grand partisan de la rigueur, Athènes a finalement dû faire marche arrière face à la pression de l'Allemagne, notamment. En effet, la chancelière Angela Merkel insistait pour que le Fonds, impliqué depuis 2010 dans les deux plans de sauvetages successifs de la Grèce, reste dans la partie.
Le FMI et Athènes s'accordent en revanche pour réclamer un allègement de la dette de la Grèce, que l'office statistique européen Eurostat vient d'évaluer à un montant représentant environ 170% du Produit intérieur brut.
Mais en théorie, l'aide du Fonds à la Grèce étant valable jusqu'au printemps 2016, une nouvelle demande n'était pas nécessaire. Ainsi, le courrier d'Eucide Tsakalotos apparaît comme un gage de bonne volonté politique alors que le processus de négociation d'un troisième plan d'aide faisant intervenir le FMI, les Etats de la zone euro et la Banque centrale européenne (BCE) semblait bloquer vendredi 23. Car hier, l'équipe chargée d'évaluer l'économie grecque et les réformes engagées s'est rendue à Athènes pour la première fois depuis un an mais dans des conditions compliquées. Certaines sources proches du dossier ont effet évoqué des problèmes de "logistique".
Ces nouvelles réunions ont pour but d'aboutir à la finalisation, d'ici au 20 août au plus tard, d'un troisième plan d'aide à la Grèce. Après maintes négociations quant à ses conditions, ce dernier a finalement été accepté le 13 juillet dernier par la principale intéressée et ses créanciers. Athènes, dont les caisses sont vides, doit rembourser plus de trois milliards d'euros à la BCE le 20 août, puis 1,5 milliard au FMI en septembre.
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