Le risque d'un éclatement de l'UE "est réel", selon Donald Tusk

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 15 février 2016 - 21:54
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"Il s'agit d'un moment crucial", a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk
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Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé lundi à Bucarest que le risque d'un éclatement de l'UE était "réel", appelant ses membres à "écouter également les arguments des autres" afin d'empêcher un Brexit.

"Le risque d'un éclatement est réel parce que ce processus est effectivement très fragile. Il faut manipuler avec soin, ce qui se casse ne peut pas être réparé", a-t-il déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk. "Il s'agit d'un moment crucial. Il faut commencer à écouter les arguments des autres plus que nos mêmes arguments", a-t-il souligné, estimant qu'il était toutefois normal que "les positions se durcissent alors que le temps presse".

Donald Tusk, qui fait une tournée dans plusieurs capitales de l'UE pour défendre sa proposition visant à éviter une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne ("Brexit"), a tenu à rassurer les Européens de l'est inquiets de la volonté du Premier ministre britannique David Cameron de limiter les prestations sociales.

"L'avenir de l'Union européenne est en jeu", a-t-il martelé, mais "nous n'allons pas faire de compromis sur les libertés et les valeurs fondamentales, c'est dans cet esprit que j'ai rédigé ma proposition".

Le président roumain Klaus Iohannis a pour sa part insisté sur le "respect de la liberté de circulation" et du traitement "non discriminatoire" des travailleurs roumains en Grande-Bretagne, quelque 150.000 selon les derniers chiffres disponibles. "Il ne faut pas remettre en question les droits des Roumains qui travaillent en Grande-Bretagne en ce qui concerne les prestations sociales", a-t-il déclaré.

Evoquant la proposition de Donald Tusk, qui prévoit un "mécanisme de sauvegarde" -en clair un "frein d'urgence"- autorisant Londres à restreindre jusqu'à quatre ans les aides sociales aux migrants intra-européens, Klaus Iohannis a fait état de plusieurs conditions pour que la Roumanie donne son accord.

"Ce mécanisme doit être non discriminatoire, doit avoir un caractère exceptionnel et doit être limité dans le temps. Il faut éviter que ces mesures soient appliquées de manière arbitraire (...) et rétroactive", a renchéri le président.

Il s'est néanmoins déclaré prêt à faire preuve de "flexibilité" sur les autres points du plan Tusk, soulignant l'"importance de maintenir la Grande-Bretagne dans l'UE".

Le projet d'accord concocté par Donald Tusk sera soumis jeudi et vendredi aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE.

 

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