Syrie : l'aviation russe aurait bombardé la région de Palmyre
L'armée russe continue son offensive aérienne en Syrie. Pour la première fois, les avions de chasse de Moscou aurait frappé ce lundi la région de Palmyre, fief de l'Etat islamique (EI) depuis que les djihadistes en ont délogés les forces fidèles à Bachar al-Assad le 21 mai dernier.
Depuis, les terroristes ont procédé à des exécutions sommaires et à de nombreuses destructions du riche patrimoine archéologique de la ville, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Les avions russes y ont détruit une "position défensive" et des "batteries anti-aériennes" de l'EI dans la région de "Tadmor", le nom arabe employé par l'armée russe pour désigner Palmyre, selon un communiqué du ministère russe de la Défense, qui annonce le bombardement de 237 cibles "terroristes" en Syrie en deux jours. Le bombardement russe aurait endommagé une antique citadelle médiévale.
Les avions russes ont en outre effectué 131 sorties en deux jours et frappé des cibles, majoritairement des rebelles modérés et des hommes du Front al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) dans les provinces de Hama (Centre), de Homs (Centre), de Lattaquié (Ouest), d'Alep (Nord-Ouest), de Raqa (Est), et dans la région de la capitale, Damas, selon les autorités russes. Un chasseur-bombardier Su-34 a notamment détruit un camp qui servait à la préparation de combattants venus de l'étranger dans la banlieue de la ville d'Alep, tandis qu'un dépôt d'obus a été frappé à Harasta, à 10 kilomètres au nord-est de Damas, selon la même source.
Depuis le début de son intervention en Syrie fin septembre, la Russie dit viser exclusivement le groupe djihadiste État islamique et d'autres groupes "terroristes" à la demande du régime de Damas, ce qui justifie l'intervention russe du point de vue du droit international. Cependant, les frappes russes frappent principalement les groupes rebelles modérés et appuient les offensives des troupes du régime de Damas.
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