Syrie : premières frappes françaises aériennes contre Daech
Engagée dans la lutte contre le terrorisme, la France a mené ses premières frappes aériennes en Syrie contre Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique), a annoncé ce dimanche l'Elysée. Après deux semaines de vols de reconnaissance menés par l'armée de l'air, "la France a frappé en Syrie (...) sur la base de renseignements collectés au cours des opérations aériennes engagées (...), dans le respect de notre autonomie d'action, en coordination avec nos partenaires de la coalition", est-il précisé dans un communiqué publié sur le site de la présidence de la République.
Ces frappes aériennes, qui avaient étaient annoncées il y a plusieurs semaines, confirment ainsi la détermination "à lutter contre la menace terroriste que constitue Daech", a souligné l'Elysée, sans toutefois donner plus de précisions sur l'opération intervenue. Mais selon les informations du Monde, les frappes auraient eu lieu le 24 septembre et auraient concernées des cibles situées notamment à Rakka, une ville du centre du pays considérée comme le fief de l'organisation Etat islamique.
Avec cette nouvelle intervention militaire, le pays entend bien se protéger des menaces extérieures et trouver une solution contre le "chaos syrien". "Nous frapperons chaque fois que notre sécurité sera en jeu", a ajouté le palais présidentiel tout en expliquant que "les populations civiles doivent être protégées contre toute les formes de violences, celles de Daech et des autres groupes terroristes, mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar el-Assad".
Loin d'être une surprise, cette intervention militaire avait été envisagée le 7 septembre dernier par le chef de l'Etat lors de sa 6e conférence de presse semestrielle. Il avait alors annoncé avoir ordonné à l'armée française de mener des opérations aériennes de renseignement au-dessus de la Syrie comme elle le fait depuis un an en Irak, tout en précisant que ces missions de reconnaissance pourraient être le prélude à de futures frappes aériennes contre Daech.
"Aujourd'hui en Syrie, ce que nous voulons, c'est connaître, savoir ce qui se prépare contre nous et ce qui se fait contre la population syrienne", avait confié le chef de l'Etat.L'exécutif avait ensuite évoqué la légitime défense, excluant toute intervention au sol, pour justifier son intention de mener des frappes aériennes en Syrie.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération "Chammal" vise à lutter contre le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie avec la coalition internationale. Forte de 700 militaires, cette opération a pour mission de mener des actions aériennes (frappes, renseignement) mais aussi de mener des actions de formation, conseil et assistance au profit des forces irakiennes. Au total, 1.150 sorties aériennes ont été menées en un an, pour 200 frappes, a indiqué Le Figaro.
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