Syrie : vaste offensive conjointe de l'armée du régime de Damas et de la Russie
Le soutien militaire russe au régime de Bachar al-Assad est entré dans une nouvelle phase mercredi 7. En effet, l'armée loyaliste a lancé une vaste offensive militaire pour reprendre la région au nord de la ville d'Hama dans le centre du pays des mains des groupes rebelles s'y trouvant, principalement composé des hommes du Front al-Nosra (composante d'Al-Qaïda en Syrie) et du groupe salafiste Ahrar al-Sham.
Cette action militaire de grande ampleur est appuyée par des frappes aériennes de l'aviation russe et, pour la première fois depuis l'intervention russe en Syrie, des tirs de missiles par la marine. Ces bombardements russes ont été menés depuis des navires de guerre de la flottille de la mer Caspienne, a annoncé le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou. Quatre d'entre eux ont lancé 26 missiles de croisière sur 11 cibles de Daech en Syrie, les détruisant toutes selon Moscou, notamment près d'Alep.
Le ministère de la défense de la Fédération de russe a publié sur son site une vidéo du lancement de ces missiles qui ont survolé l'Iran puis l'Irak avant de venir frapper des positions en Syrie.
L'opération terrestre syrienne vise également à contrôler un tronçon de l'autoroute stratégique qui relie Damas à Alep (nord), la deuxième ville du pays, selon la source militaire syrienne.
L’Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que les bombardements russes avaient été "plus intenses que d'habitude"."Pour la première fois, ils ont été accompagnés de combats sur le terrain entre les forces du régime et des rebelles", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Si le régime syrien parvient à reprendre entièrement la région d'Hama, l'évènement aurait une large portée symbolique. En effet, c'est dans cette ville qu'en 2011 les premières contestations pacifiques contre le régime de Bachar al-Assad ont eu lieu dans le contexte du Printemps arabe.
En marge de cette offensive, les ministres de la Défense de l’Otan ont prévu de se réunir, ce jeudi, à Bruxelles pour discuter de l'implication de Moscou dans le conflit syrien. Washington, à la tête d'une coalition internationale contre l'Etat islamique, a redit mercredi 7 ne pas coopérer avec la Russie sur les bombardements aériens qu'elle mène en Syrie contre les mouvements rebelles autre que Daech, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter les qualifiant d'"erreur fondamentale".
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