Theresa May dévoile mardi 17 sa vision du Brexit, Donald Trump soutient la démarche

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 janvier 2017 - 14:19
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Le Royaume-Uni devrait sortir du marché unique européen à cause du Brexit.
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La Première ministre britannique Theresa May dévoile mardi dans un discours très attendu sa vision des relation avec l'UE après le Brexit, qui a reçu le soutien enthousiaste du président élu américain Donald Trump, sans empêcher la livre de chuter.

Theresa May doit réitérer son souhait de reprendre le contrôle des frontières du pays pour maîtriser l'immigration, l'une des raisons clefs du vote des Britanniques pour sortir de l'Union européenne. Cela devrait entraîner une sortie du marché unique, puisque l'UE lie la libre circulation des biens à celle des personnes. Mais elle souhaite aussi le plus large accès possible au marché unique, sans vraiment préciser comment elle compte y parvenir.

La crainte d'une sortie du marché unique, ou "Brexit dur", a de nouveau entraîné un accès de faiblesse de la livre lundi mais sans affoler la Bourse de Londres, qui restait stable à l'ouverture. "Même avec de bons chiffres de l'économie, la livre est devenue une monnaie politique --elle l'est depuis un moment-- et la perspective de volatilité est très élevée", soulignait Chris Weston, stratège chez le courtier IG, estimant qu'une "rupture claire avec le marché unique est de plus en plus probable".

Theresa May a reçu un soutien de poids en la personne de Donald Trump, qui a rendu hommage au Brexit et annoncé vouloir conclure "très rapidement" un accord commercial avec le Royaume-Uni. "Nous allons travailler très dur pour (qu'un tel accord) soit conclu rapidement et dans les règles. Bon pour les deux parties", a souligné M. Trump dans une interview au quotidien conservateur Times. "Une très bonne nouvelle", a réagi le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson.

Ces propos tranchent en effet avec ceux du président sortant Barack Obama, qui avait lui annoncé que le Royaume-Uni se retrouverait au bout de la file d'attente pour conclure des accords commerciaux avec les Etats-unis si jamais il quittait l'UE. Quoi qu'il en soit, la conclusion de ce type d'accord devra attendre que le divorce avec l'UE soit consommé, et que la future relation du Royaume-Uni avec Bruxelles soit plus clairement définie.

Mme May entend lancer la procédure de divorce d'avec l'UE d'ici fin mars, en activant l'article 50 du Traité de Lisbonne, ce qui déclenchera un processus de négociations de deux ans. Mais elle devra compter sur la décision de la Cour suprême qui doit se prononcer avant la fin du mois sur la nécessité ou non de consulter le parlement avant.

Anticipant de difficiles négociations, le ministre britannique de l'Economie Philip Hammond a haussé le ton et menacé l'Union Européenne de "changer de modèle" fiscal et économique pour "regagner de la compétitivité" si son pays n'obtient pas un accès au marché européen couplé au contrôle de l'immigration lors des négociations du Brexit.

Il a ainsi laissé entendre la possibilité de se lancer dans un dumping fiscal en baissant les impôts des entreprises basées au Royaume-Uni afin qu'elles restent compétitives malgré les droits de douanes européens, dans un entretien à l'édition dominicale du quotidien allemand Die Welt.

Le gouvernement britannique a d'ailleurs déjà annoncé vouloir réduire d'ici 2020 l'impôt sur les sociétés de 20% actuellement à 17%, ce qui en fera le plus faible de tous les pays du G20. Deux ans semblent une période bien courte pour démêler l'ensemble des dossiers et les protagonistes reconnaissent à présent qu'une période de transition va être nécessaire pour amortir le choc du Brexit et définir de nouvelles relations.

Dans son discours de mardi, Mme May devrait également appeler ses concitoyens à "mettre de côté les vieilles divisions et s'unir pour faire du Brexit un succès", plaidant pour la fin des "insultes" et de la rancoeur entre partisans et adversaires de l'UE, ont indiqué ses services de Downing Street. Le référendum du 23 juin, remporté avec 52% des voix, a laissé un pays profondément divisé entre europhiles et eurosceptiques.

 

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