Allemagne : arrestation du fugitif syrien soupçonné de préparer un attentat
Le Syrien Jaber Albakr soupçonné de préparer un attentat en Allemagne a été arrêté dimanche 9 à Leipzig (est du pays). Depuis samedi 8, une traque de grande ampleur et des contrôles renforcés avaient été mis en place en Allemagne pour retrouver le syrien de 22 ans. La police avait découvert des explosifs dans l'appartement occupé par le Syrien à Chemnitz, ville située près de la frontière avec la République tchèque.
"Fatigués mais très heureux: nous avons capturé le terroriste présumé la nuit dernière à Leipzig", a annoncé sur Twitter dimanche soir la police du Land de Saxe.
Jaber Albakr s'était réfugié dans l'appartement d'un autre Syrien rencontré à la gare de Leipzig. Il lui aurait demandé de l'héberger selon le journal Der Spiegel (lien en allemand), puis aurait été dénoncé par ce dernier après avoir découvert qu'il s'agissait du Syrien recherché par la police allemande. Le fugitif a été retrouvé ligoté dans l'appartement de son hôte.
Arrivé un an auparavant, Jaber Albakr avait obtenu le statut de réfugié. Il était surveillé par le service de renseignement allemand en raison de ses liens supposés avec l'organisation Etat Islamique.
On ignore encore qu'elles étaient les cibles potentielles de Jaber Albakr, certains médias allemands ont parlé d'un aéroport ou d'une "plateforme de transport". Le Syrien doit être transféré dans la journée de ce lundi à Karlsruhe (Ouest), au siège du parquet fédéral allemand s'occupant des affaires de terrorisme.
Un complice présumé, de nationalité syrienne également, a aussi été arrêté samedi. Il s'agit du locataire de l'appartement de Chemnitz où une grande quantité d'explosifs a été retrouvée, il a donc été inculpé et placé en détention dimanche.
Environ un kilo de produits chimiques ont été saisis. Il s'agirait de TATP, l'explosif utilisé lors des attaques de Bruxelles en mars, et pour la confection des ceintures explosives des terroristes de Paris. Des ustensiles et des détonateurs ont aussi été retrouvés dans l'appartement de Chemnitz d'après le quotidien Süddeutsche Zeitung (lien en allemand).
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