Assaut Saint-Denis : le corps d'Hasna Aitboulahcen identifié parmi les tués
Alors que la présence d'Hasna Aitboulahcen dans l'un des appartements ciblés par l'assaut policier, mercredi 18 à Saint-Denis, ne faisait plus vraiment de doute, c'est désormais officiel. L'un des trois corps retrouvés sur place a bel et bien été identifié comme étant celui de la jeune femme, a indiqué ce vendredi 20 à la mi-journée le parquet de Paris.
Loin d'être immédiate en raison de l'état des cadavres, cette identification a été rendue possible grâce à la comparaison des empruntes digitales. Pour ce, une perquisition a eu lieu jeudi 19 au soir dans l'appartement de sa mère à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour prélever des échantillons ADN qui a permis d'établir cette certitude. Un sac à main et un passeport à son nom ont également été retrouvés sur place à Saint-Denis. Identifiée comme la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, mort dans l'assaut et soupçonné d'être l'organisateur des attentats de Paris, elle s'est radicalisée il y a six mois. Elle portait le niqab, était fascinée par la Syrie et rêvait d'y aller.
Née en août 1989, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), la jeune femme, qui serait donc la kamikaze qui s'est fait exploser à Saint-Denis après avoir tiré à la kalachnikov sur les forces de l'ordre, avait été mise sur écoute en raison de ses liens avec Abdelhamid Abaaoud. C’est d'ailleurs grâce à cette filature électronique que les forces de l’ordre sont remontées jusqu’à l’appartement de Saint-Denis. Sur les réseaux sociaux, la jeune femme aurait également fait part de son intention de partir en Syrie. Selon le journal belge La Dernière Heure, Aitboulahcen aurait posté le 11 juin dernier sur Facebook une photo avec le commentaire suivant: "Jver biento aller en syrie inchallah biento depart pour la turkie!" (sic).
Si deux des trois cadavres ont désormais été identifiés (Abdelhamid Abaaoud et Hasna Aitboulahcen, NDLR), le travail d'identification du troisième corps se révèle difficile, étant donné son état. Car l'assaut a été d'une rare violence. Entre les charges explosives utilisés par le RAID pour détruire la porte, les grenades offensives des terroristes, et bien sûr le gilet explosif déclenché par une femme (probablement Hasna Aitboulahcen, donc), l'immeuble déjà en mauvais état a été partiellement détruit. En parallèle, les enquêteurs sont toujours à la recherche de Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris.
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