Qui est Hasna Aitboulahcen, la kamikaze de Saint-Denis ? (VIDEO)

Elle restera comme la première femme à s'être fait exploser en France. Hasna Aitboulahcen, la kamikaze qui s'est tuée lors de l'assaut de jeudi à Saint-Denis, était bien connue des renseignements et serait la cousine de l'organisateur présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud. Ce que l'on sait de cette jeune femme de 26 ans.

Agée de 26 ans, cette Française est la première femme kamikaze à s'être fait exploser en France. Mais qui est Hasna Aitboulahcen, présentée comme la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attentats du 13 novembre, et qui s'est tuée en déclenchant son gilet explosif lors de l'assaut de Saint-Denis, jeudi 18? Des informations ont déjà filtré sur cette jeune femme, qui était bien connue des services de renseignement et "obsédée par le djihad", selon i>Télé.

Dire qu'elle était bien connue des renseignements est presque un euphémisme, puisqu'il apparaît qu'Hasna Aitboulahcen était étroitement surveillée. "Elle était triplement branchée. Elle faisait l'objet d'écoutes administratives par les renseignements, d'écoutes judicaires de la part d'un service de police du 93 pour des affaires de stupéfiants, et d'écoutes judiciaires par la Sous-direction de l'antiterrorisme qui l'a branchée depuis qu'elle a pris en main le dossier des attentats à Paris", a ainsi avancé le spécialiste police/justice d'i>Télé Jean-Michel Décugis.

Présentée comme "obsédée par le djihad", la kamikaze était ainsi étroitement surveillée et connue pour ses penchants extrémistes. Jean-Michel Décugis, toujours: "Elle veut faire le djihad depuis des années. Elle n'est jamais partie en Syrie ou en Irak, selon nos informations. Mais elle a proposé ses services pour faire des attentats en France". Lorsque le nom de son cousin germain, Abdelhamid Abaaoud, est apparu dans l'enquête sur les attentats de Paris, les enquêteurs l'ont donc logiquement mise sous étroite surveillance.

C'est donc cette jeune femme de 26 ans, née en août 1989 à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et qui avait des attaches en Moselle selon Europe-1, qui a permis à son insu aux enquêteurs de remonter jusqu'à l'appartement pris d'assaut jeudi à Saint-Denis. Une adresse vers laquelle aurait également mené le téléphone retrouvé près du Bataclan qui contenait le dernier SMS envoyé par les terroristes, juste avant leur assaut contre la salle: "On est parti on y va".

Hasna Aitboulahcen serait donc la kamikaze qui s'est fait exploser à Saint-Denis, après avoir tiré à la kalachnikov sur les forces de l'ordre. Une information pas encore confirmée par les autorités, en raison de l'état du corps soufflé par la déflagration de son gilet explosif. Juste avant de déclencher le dispositif, elle a parlé aux policiers. "Il est où ton copain?", lui ont crié ces derniers. "C'est pas mon copain!", a-t-elle vociféré à deux reprises, avant de se faire sauter. Selon TF1, elle aurait également pu appeler des complices avant son geste.

Plus de 5.000 munitions ont été tirées par les hommes de la BRI et du RAID lors de l'assaut mené contre l'appartement de Saint-Denis. Huit suspects ont été arrêtés et deux terroristes présumés sont morts. Le sort de la cible de cette opération, l'organisateur présumé des attentats de Paris Abdelhamid Abaaoud, restait encore incertain ce vendredi matin. Il ne fait toutefois pas parti des interpellés, a confirmé le procureur François Molins. Celui-ci a enfin révélé que l'armement et l'équipement retrouvé sur place laissait penser que "ce commando pouvait passer à l'acte".

(Voir ci-dessous les images amateurs des derniers mots d'Hasna Aitboulahcen)