Attentat déjoué : ce que l'on sait sur ce projet contre un site militaire
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi 15 en soirée que 4 hommes, âgés de 16 à 23 ans, avaient été arrêtés lundi 13 juillet. Ce groupe projetait de perpétrer un attentat sur un site militaire français. Dans la foulée de leur arrestation, ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) à Levallois-Perret. Ce jeudi matin, le plus jeune d'entre eux a été remis en liberté puisque les autres membres du "commando" ont expliqué l'avoir écarté du projet en raison de son âge.
Selon France Info, le projet d'attentat des trois individus était d'enlever et de décapiter un haut gradé de l'armée française ciblé sur la base militaire de Port-Vendres, près de Perpignan. Ils "voulaient filmer cet acte barbare et le diffuser sur Internet", ont-ils expliqué aux enquêteurs après être passés aux aveux.
Symboliquement, l'attaque terroriste était programmée pour le 7 janvier 2016, soit un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo perpétré par les frères Kouachi.
Parmi les trois gardés à vue, deux personnalités se détachent. L'un d'eux, le plus âgé, serait un ancien militaire de la Marine nationale, réformé en 2013, comme l'a souligné Bernard Cazeneuve. C'est lui qui aurait exprimé la volonté de décapiter l'un de ses anciens responsables hiérarchiques.
Le mineur de 17 ans est décrit comme le principal instigateur. Il avait été signalé pour ses "velléités de départ en Syrie", a expliqué le ministre de l'Intérieur. Repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux, ce jeune homme était en contact avec des djihadistes français, aujourd'hui incarcérés. Il avait fait l’objet d’un entretien administratif par la DGSI en octobre 2014. C'est en contrôlant ses contacts qu'ont ensuite été identifiés les autres membres du commando.
Selon le journal Le Monde, c'est toutefois un renseignement "étranger" qui aurait contribué à attirer l’attention des services français sur leurs intentions et conduit la DGSI à demander le 23 juin au parquet de Paris l’ouverture d’une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.
Selon le ministre, cette opération n'a "aucun lien" avec les incendies criminels qui se sont déroulés mercredi à Berre-l'Etang dans les Bouches-du-Rhône.
Ce projet d'attentat s'ajoute à la liste des attaques qui ont été récemment déjouées en France. En avril, le Premier ministre Manuel Valls avait fait état de "cinq attentats" déjoués dans l'Hexagone dans les derniers mois.
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