Attentat en Isère : Yassin Salhi explique ne pas avoir agi au nom de la religion
Alors qu’il était muré dans le silence depuis son arrestation, Yassin Salhi, l’auteur présumé de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, a commencé à s’expliquer sur son geste dimanche 28.
Selon des sources proches du dossier citées par Le Parisien, il aurait expliqué aux enquêteurs avoir tué sa victime, son patron Hervé Cornara, sur un parking, sur le trajet entre son entreprise et l’usine Air Products où a eu li’eu l’attentat
Toujours d’après le quotidien, le suspect, "confus", n’aurait pas encore expliqué les réelles motivations de son abominable geste. "Il a notamment évoqué des difficultés personnelles liées, à la fois, à son travail et à sa vie de famille qui auraient pu le pousser à commettre son geste, mais tout cela reste à préciser", a expliqué une source.
Mais le vrai coup de théâtre, c'est que Yassin Salhi "conteste toute religiosité dans son passage à l'acte". De plus, "il ne s'explique pas" sur la présence de deux drapeaux frappés de la profession de foi musulmane, souvent utilisés sur par les djihadistes pour leurs mises en scène macabres. Ni sur le fait qu'il ait crié "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand", en arabe) lors de son acte, selon le témoignage des témoins du drame.
La chaîne d'information en continu I>Télé a rapporté qu'il aurait eu une altercation avec son patron deux jours avant le drame. Un employé de l'entreprise dans laquelle les deux hommes travaillaient a raconté que le conflit aurait débuté après que Yassin Salhi eut "laissé tomber une palette lourdement chargée en matériel informatique". Le suspect a également évoqué une dispute avec sa femme, qui aurait menacé de le quitter.
Un comportement que les enquêteurs jugent étonnant, tant les terroristes islamistes ont tendance à revendiquer leurs actes. Toutefois, ce week-end, les hommes de l'antiterrorisme ont découvert dans le téléphone portable de Yassin Sahli un macabre selfie, pris avec la tête de sa victime et envoyé ensuite à un correspondant dont le numéro de téléphone serait celui du Français Sébastien-Younes V-Z., 30 ans, converti à l'islam au milieu des années 2000, qui résiderait actuellement à Raqqa en Syrie, la "capitale" du califat de l'Etat islamique. Ce dernier aurait pu être le commanditaire de cet acte terroriste.
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