Attentat en Isère : Yassin Salhi a parlé
Après plusieurs heures de garde à vue, l'auteur présumé de l'attentat de vendredi 26 en Isère et du meurtre d'une personne, Yassin Sahfi, aurait commencé à parlé. Dans les premiers moments qui ont suivi son interpellation, il avait joué la carte de l'amnésie, refusant de donner ne serait-ce que son identité aux enquêteurs. Il s'était par la suite réfugié dans le mutisme.
Mais, selon une source proche de l'enquête, il aurait commencé à parler et à s'expliquer sur le déroulé des faits. Il aurait même avoué le meurtre de son patron, Hervé Cornara, retrouvé décapité, sa tête accrochée aux grilles du lieu de l'attentat, un site de stockage de la société Air Products.
Alors qu'il devait être transféré de Lyon au siège de la police antiterroriste, près de Paris, Yassin Sahfi a été emmené ce dimanche après-midi par les forces de l'ordre jusqu'à son domicile de Saint-Priest (Rhône). C'est le visage couvert par un linge, muni d'un gilet pare-balles et escorté par les hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) qu'il est apparu pour la première fois. Une perquisition avait été réalisée chez lui le jour même de l'attentat et n'avait permis de retrouver ni arme, ni matériel de propagande.
Selon Le Parisien, les premières explications de Yassin Sahfi laissent supposer que le fanatisme religieux ne serait pas la seule cause du meurtre. Le suspect se serait notamment disputé avec Hervé Cornara quelques jours avant le drame et aurait également connu des problèmes familiaux. Ces informations n'ont cependant pas été confirmées par une source officielle. Yassin Sahfi a fréquenté le milieu salafiste, ce qui lui a valu d'être repéré par les renseignements généraux avant qu'il ne passe à l'acte.
L'épouse et la sœur de Yassin Sahfi avaient été placées en garde à vue vendredi 26, mais ont été relâchées ce dimanche.
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