Chalon : nouveau recours contre la fin du menu sans porc
Les opposants ne désarment pas. Un nouveau recours visant à faire annuler la décision de la mairie de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) de mettre fin aux menus sans porc dans les cantines scolaires de la ville a été déposé, a-t-on appris lundi 5. L'audience du tribunal administratif est prévue le 19 octobre prochain.
La Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM), présidée par l'avocat controversé Karim Achoui, a saisi le tribunal vendredi 2. Un recours qui intervient alors que l'association ait déjà été déboutée par la justice administrative cet été après avoir déposé un référé-suspension. La LDJM dénonçait alors une atteinte du "droit au respect de la liberté de culte et de conscience" des enfants par la mairie de Chalon-sur-Saône.
Le tribunal avait estimé, sans juger le fond, que la condition d'urgence de ce type de référé n'était pas remplis puisque les menus des cantines de la ville ne prévoient pas de repas avec du porc avant le 15 octobre. "L'accès aux services de restauration scolaire de l'ensemble des usagers, y compris les enfants de confession musulmane, ne paraît pas compromis" dans l'immédiat, avait-il ainsi justifié.
Après que plusieurs ténors LR aient remis en cause le principe des repas de substitution, notamment Nicolas Sarkozy invité au JT de TF1 mars dernier, le maire de Chalon Gilles Platret (LR) a fait voter à son conseil municipal la fin de cette disposition mardi 29 septembre. "La mention avec ou sans porc faisait entrer des considérations religieuses dans des lieux où elles n'avaient pas leur place", avait-il expliqué alors que la ville applique les menus sans porc depuis 1984. Il avait également martelé sa volonté de "revenir à la neutralité de l'organisation du service public de la restauration scolaire". Une position qui a provoqué la polémique jusqu'au sein de son camp.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.