"Charlie Hebdo" : l'épouse de l'un des policiers tués porte plainte contre X
L'épouse d'un policier qui a perdu la vie dans l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris il y a un an, a porté plainte contre X, rapportent lundi 4 deux journaux régionaux français.
La plainte a été déposée par Ingrid Brinsolaro, épouse de Franck Brinsolaro qui assurait la protection du rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Stéphane Charbonnier, -"Charb" selon son pseudonyme de presse-, rapportent L'Eveil Normand et Normandie Actu.
Cité par ces deux journaux, Me Philippe Stepniewski, l'avocat d'Ingrid Brinsolaro, elle-même rédactrice en chef de L'Eveil Normand, déclare avoir déposé lundi une plainte contre X auprès du procureur de Paris, François Molins.
La plainte a été déposée pour "homicide involontaire aggravé par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement en application des articles 121-3 et 221-6 du code pénal" français.
Dans la plainte, selon ces deux publications, l'avocat d'Ingrid Brinsolaro écrit que "deux faits troublants attestent des manquements de la Direction générale de la sécurité intérieure", la DGSI.
Le premier fait "troublant" porte "sur les informations relatives aux menaces dont Stéphane Charbonnier faisait l'objet".
Le second fait troublant porte sur le témoignage apporté par un journaliste travaillant à proximité des locaux de Charlie Hebdo qui avait discuté quelques mois avant l'attentat avec un homme qui cherchait à localiser les bureaux du journal. Ce journaliste en avait informé le chef de mission du service chargé de la protection de Stéphane Charbonnier, qui aurait rédigé un rapport à l'intention de la DGSI.
"Avec ma cliente, nous voulons savoir si ce rapport, établi suite au signalement du témoin, a bien été rédigé et transmis", a précisé l'avocat à L'Eveil Normand.
Il ne s'agit pas d'être "dans la polémique", insiste Me Stepniewski, mais Ingrid Brinsolaro veut "des réponses aux questions" qu'elle pose depuis un an. Si dysfonctionnement il y a eu, l'épouse du policier "veut que des responsabilités soient prises", ajoute l'avocat.
Douze personnes avaient perdu la vie le 7 janvier 2015 dans l'attaque de Charlie Hebdo par deux djihadistes.
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