Crash de l'A320 : la deuxième boîte noire valide la théorie du suicide
Le Bureau d'analyses et d'enquêtes de l'aviation civile (BEA) a rendu ses premières conclusions concernant la deuxième boîte noire de l'A320 de la GermanWings. Découverte jeudi 2, neuf jours après le crash, elle a pu être exploitée par les enquêteurs.
Ce "Flight data recorder" enregistre les données techniques de l'avion et l'action du pilote sur les commandes. Les premiers éléments extraits confirment la thèse du suicide du copilote, Andreas Lubitz, qui a entraîné dans la mort les 149 autres personnes à bord de l'appareil.
Si après l'analyse de la première boîte noire enregistrant les évènements qui surviennent dans le cockpit, tous les éléments valident cette théorie, ces nouvelles données devraient permettre d'exclure définitivement la thèse du malaise du pilote ou de l'avarie mécanique.
En effet, selon les premières analyses du BEA, "le pilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l'avion en descente vers une altitude de 100 pieds", soit environ 30 mètres alors qu'il survolait une zone montagneuse.
Andreas Lubitz était conscient durant cette décente, il aurait même tout fait pour que le crash soit le plus violent possible. Toujours selon le BEA, il a "à plusieurs reprises au cours de la descente, (…) modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l'avion en descente".
Bien que la cause du crash semble plus que jamais évidente, l'enquête est encore loin d'être terminée. De plus le BEA n'est pas une instance judiciaire, il n'a donc pas vocation à désigner les responsables mais juste à établir les circonstances du drame.
La prévisibilité de l'acte d'Andreas Lubitz et l'éventuelle responsabilité d'autres personnes dépend de la justice et d'une possible plainte des familles des victimes.
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