Crash en Egypte : la bombe (presque) une certitude pour les enquêteurs
Officiellement, aucun conclusion ne sera donnée par la commission d'enquête sur le crash de l'A321 de Metrojet avant la fin de des investigations. Mais selon une déclaration d'un membre égyptien de cette commission, reprise ce dimanche dans de nombreux médias, les enquêteurs auraient acquis la quasi-certitude que c'est bien une bombe à bord qui a provoqué la catastrophe.
Une thèse que tous les éléments jusqu'ici collectés semblent accréditer, malgré la prudence de rigueur en la matière: la répartition des débris sur une large zone, témoignage d'une dislocation en plein vol; l'absence d'appel de détresse, preuve que l'incident a été soudain; la revendication de l'organisation terroriste Etat islamique; et enfin un bruit restitué par la boîte noire à la dernière seconde du vol. Les enquêteurs auraient acquis la quasi-certitude que ce son est celui de l'explosion d'une bombe.
Le gouvernement égyptien s'est pour l'instant toujours refusé à évoquer cette possibilité, préférant se réfugier derrière la formule consacrée "nous n'avons écarté aucune possibilité", comme l'a dit à nouveau samedi 7 le ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri. Une position que Le Caire devrait conserver tant que les enquêteurs ne se seront pas officiellement prononcés.
L'hypothèse d'une bombe dans ce vol Charm el-Cheikh-Saint-Pétersbourg serait en effet un échec multiple pour le gouvernement. Elle témoignerait de failles de la sécurité aéroportuaire égyptienne, risquant ainsi d'amputer l'économie du pays de ses précieux revenus touristiques. De plus elle marquerait une victoire pour l'Etat islamique que combat l'Egypte. Le président Sissi arrivé au pouvoir en 2014 s'était engagé à une intensification de la lutte contre le terrorisme.
Le crash de l'A321 dans le désert du Sinaï samedi 31 a coûté la vie à l'ensemble des 224 passagers et membres d'équipage.
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