Dieudonné : deux mois de prison avec sursis pour avoir écrit "Je me sens Charlie Coulibaly"

Poursuivi pour apologie d'actes de terrorisme, Dieudonné a été condamné ce mercredi à deux mois de prison avec sursis. Au soir de la marche républicaine le 11 janvier dernier, le polémiste avait écrit "Je me sens Charlie Coulibaly" sur sa page Facebook.

La justice a tranché. L'humoriste Dieudonné a été condamné ce mercredi à deux mois de prison avec sursis pour "apologie d'actes de terrorisme" par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir écrit sur sa page Facebook au soir de la marche républicaine, le 11 janvier dernier, "Je me sens Charlie Coulibaly". Une référence à Amedy Coulibaly, l'auteur de l'attaque de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes qui avait fait quatre morts.

A l'audience, le 4 février dernier, Dieudonné avait assuré condamner "sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté" les attentats. Pour sa défense, l'humoriste avait affirmé qu'il avait souhaité participer à la marche à Paris, mais n'ayant aucun retour du ministère de l'Intérieur qu'il avait sollicité, il se serait senti "exclu" et traité comme un "terroriste".

"C'était une expression qui était en gestation dans ma recherche de paix", avait-il déclaré, affirmant ne pas avoir voulu choquer les familles des victimes, et regrettant que ses propos aient été "détournés". A l'époque, le ministère public avait requis 200 jours amende à 150 euros, soit au total 30.000 euros contre l'humoriste polémique.

Habitué des tribunaux, Dieudonné multiplie les passages devant la justice. Il est à nouveau convoqué dès jeudi pour une affaire similaire. Le polémiste est également poursuivi pour provocation à la haine raciale et injure après des propos tenus à l'égard du journaliste de France Inter Patrick Cohen dans son spectacle Le Mur dont la commercialisation a été interdite depuis le 4 mars.

"Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu'il ait le temps de faire sa valise. Quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage", avait-il ainsi lancé.