L'assaillant du commissariat du 18e n'avait "pas de complice", affirme Cazeneuve
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré ce dimanche 10 que l'homme tué jeudi 7 par la police après avoir tenté d'attaquer un commissariat parisien n'avait "pas de complice".
Interrogé lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/iTÉLÉ sur la possibilité qu'il ait eu des complices, il a répondu "pas à ma connaissance". "J'appelle chacun", notamment les médias, "à la plus grande prudence", a t-il ajouté concernant les dernières informations à propos de cet homme.
"Ce que nous savons aujourd'hui", c'est "qu'il est sans doute d'origine tunisienne, que son nom serait Tarek Belgacem et qu'il aurait séjourné dans plusieurs pays de l'Union européenne, le Luxembourg, la Suisse, l'Allemagne", a expliqué Bernard Cazeneuve. "Pour ce qui concerne l'information qui est diffusée selon laquelle il aurait été dans un centre pour réfugiés en Allemagne et y aurait demandé l'asile, c'est une information que je ne peux pas confirmer parce que je ne suis tout simplement pas sûr qu'elle soit exacte", a-t-il ajouté.
Il n'a pas voulu en dire davantage sur les informations venues d'Allemagne, se retranchant derrière l'enquête en cours.
Selon la police régionale allemande, l'assaillant du commissariat de la Goutte d'Or à Paris vivait dans un foyer de demandeurs d'asile dans l'ouest de l'Allemagne, que la police a perquisitionné samedi 9. "Aucun indice de possibles autres attaques" n'a été trouvé lors de cette perquisition dans ce foyer situé à Recklinghausen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), a-telle assuré. Elle n'a pas précisé si cet homme était dûment enregistré comme demandeur d'asile en Allemagne, mais une source proche du dossier a dit à l'AFP que c'était effectivement le cas.
Un an jour pour jour après l'attentat djihadiste contre le journal Charlie Hebdo, ayant fait douze morts, l'homme est arrivé en courant jeudi vers les policiers en faction devant ce commissariat en brandissant un hachoir de boucher et muni d'un dispositif explosif qui s'est avéré factice. Il a été tué par la police. L'assaillant portait une revendication djihadiste.
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