Le "ministre des attentats" et recruteur de Daech tué en Syrie
L'Etat islamique a annoncé qu'un de ses principaux dignitaires avait été tué en Syrie. Il s'agit du porte-parole de l'organisation terroriste, Abou Mohammed al-Adnani. Surnommé le "ministre des attentats de Daech", il est également considéré comme l'un de ses principaux recruteurs et même comme le possible commanditaire des attentats de Paris et de Bruxelles.
Abou Mohammed al-Adnani a "rejoint les martyres et les héros (...) en supervisant les opérations destinées à repousser les campagnes militaires contre Alep", a fait savoir l'agence Amaq, organe de propagande de Daech. Les circonstances exactes de sa mort, notamment la date, n'ont pas été précisées.
Toutefois, plusieurs sources ont confirmé que l'armée américaine avait mené dans la région de la ville, notamment à Al-Bab, des frappes destinées à abattre des cadres de l'Etat islamique. Mais l'identité de la cible n'a pas été officiellement confirmée, pas plus que la réussite de l'opération. Il faut bien sûr se méfier de la propagande de Daech, mais l'organisation n'a pas pour habitude de communiquer de fausses informations sur la mort de ses membres.
De son vrai nom Taha Sobhi Falaha, l'homme était notamment connu pour avoir appelé à plusieurs reprises tous les musulmans vivant dans des pays ennemis, notamment la France, à tuer des "incroyants" par tous les moyens. Un appel qui pourrait être à l'origine des attentats de Nice le 14 juillet dernier et de Magnanville le 13 juin.
Son nom a également été cité dans les enquêtes sur les attentats du 13 novembre en Ile-de-France et du 22 mars à Bruxelles. Il aurait été le "logisticien" de ces attaques et également joué un rôle dans les meurtres commis en janvier 2015 par Amedy Coulibaly, sa voix ayant été reconnue dans un message audio retrouvé sur une clé USB du terroriste.
Il était également au cœur du processus de recrutement de Daech comme en ont témoigné les documents divulgués par un ancien du groupe djihadiste en mars dernier et contenant les noms de 22.000 combattants. Le Centre américain de lutte contre le terrorisme qui avait uthentifié ces données avait alors jugé qu'Abou Mohammed al-Adnani était impliqué dans près d'un tiers des recrutements.
Abou Mohammed al-Adnani avait été placé par les Etats-Unis sur la liste des criminels les plus recherchés au monde, avec une prime de cinq millions de dollars pour sa capture.
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