Le ravisseur présumé de Bérényss mis en examen et écroué
L'homme qui est suspecté d'avoir enlevé, puis relâché la petite Bérényss, 7 ans, jeudi 23 avril, a été présenté à un juge d'instruction mercredi 29. Le magistrat a décidé de mettre en examen cet agriculteur de 48 ans pour enlèvement, séquestration et agression sexuelle. Le procureur de Briey, en Meurthe-et-Moselle, a indiqué que le ravisseur présumé de Bérényss avait été écroué dans la foulée. Si il est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, il encoure 10 ans de prison et 150.000 euros d'amendes.
Le procureur Yves Le Clair a précisé que le suspect avait "reconnu les faits d'enlèvement mais nie les faits d'agression sexuelle". Il a également demandé pardon aux parents de la victime.
"Il a donné de vraies explications au juge d'instruction, il prend conscience de ce qu'il se passe et des conséquences. Il regrette de ne pas avoir parlé en garde à vue et il est très affecté par ce qu'il a fait", a précisé son avocate.
Le suspect venait de subir un prélèvement d'ADN à l'occasion d'une récente plainte en cours d'enquête pour des faits d'agressions sexuelles sur des membres de sa famille. Ce même ADN a été retrouvé sur les vêtements et les sous-vêtements de la petite Berenyss et a permis son interpellation mardi 28 à l'aube.
La sœur de l'homme avait dressé un portrait glaçant de son frère sur Europe-1. Elle le décrit comme un homme ultra-violent et instable: "je l'ai connu dans la violence, je l'ai vu traîner ma mère. A la taper, elle était presque déshabillée. Il la traînait sur la terrasse. Nous, on arrivait juste au même moment. Tout ça parce qu'il y avait deux veaux qui étaient morts. (…) Il frappait mon père. Mon père à la fin, il nous téléphonait souvent en pleurs, il en avait peur".
Selon les premiers éléments de l'enquête, c'est bien le déclenchement de l'alerte enlèvement quelques heures après le rapt de l'enfant qui a convaincu le ravisseur de relâcher son otage.
"Quelqu'un de sa famille lui a envoyé un SMS, jeudi, à 22H25, lui faisant part du déclenchement d'une alerte enlèvement et d'un suspect conduisant un véhicule blanc, similaire au sien. Nous sommes donc certains qu'il se savait recherché", a expliqué une source proche du dossier.
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