Népal : un pays brisé par le séisme

L'événement qui a marqué la semaine écoulée est dramatique, c'est évidemment le tremblement de terre de magnitude 7,9 qui a ravagé, samedi 25 avril, le Népal, petit Etat asiatique de l'Himalaya coincé entre l'Inde et la Chine.

Les derniers bilans, toujours provisoires, faisaient état, au bout d'une semaine, de plus de 6.200 morts et de plus de 14.000 blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Mais au fur et à mesure que les communications sont rétablies et que les secours atteignent les régions les plus reculées, le bilan continue d'augmenter. Un responsable du ministère de l'Intérieur, Laxmi Prasad Dhakal, pense que le chiffre final dépassera celui du séisme de 1934, qui avait fait environ 8.500 morts. Et le Premier ministre Sushil Koirala craint que cela dépasse les 10.000 morts.

D'autres chiffres illustrent l'ampleur de la catastrophe: selon les Nations unies, 8 millions de personnes, sur les 28 millions de Népalais, ont été touchées à un degré ou à un autre par le séisme; environ 600.000 maisons ont été détruites ou endommagées, toujours selon l'ONU; et le pays va avoir besoin d'au moins 2 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) pour reconstruire ces habitations, hôpitaux, bâtiments administratifs et historiques, a estimé le ministre des Finances, Ram Sharan Mahat.

L'aide internationale, matérielle et financière, continue d'arriver, mais sur place des scènes de colère et de mécontentement sont nombreuses face à la lenteur de certains secours. Les opérations d'aide ne sont pas facilitées par la petite taille de l'aéroport de Katmandou, la capitale, incapable d'accueillir en continu le nombre d'avions qui seraient nécessaires pour accélérer les secours.

Parmi les milliers de morts figurent quelques Français, et également parmi les personnes dont on est toujours sans nouvelles, faute de moyens de communication. Le Quai d'Orsay fait régulièrement le point sur son site internet: à la date du vendredi 1er mai, on avait recensé la mort de trois Français, "mais d’autres victimes sont malheureusement à craindre", souligne le ministère. Au total 2.221 autres Français ont été localisés "mais nous restons toujours sans nouvelles de 159 personnes, que nous recherchons activement", conclut le Quai d'Orsay.