Nice : Moussa Coulibaly, l'agresseur des trois militaires, mis en examen et écroué
La suite des évènements était inévitable. Arrêté mardi 3 après l'agression de plusieurs militaires à Nice (Alpes-Maritimes), Moussa Coulibaly a été mis en examen, samedi 7, pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire. Longtemps muré dans le silence, l'homme avait commencé à se livrer aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Il avait alors exposé aux policiers sa haine envers la France, les forces de l'ordre et les Juifs. Puis, avait précisé qu'à ses yeux, les musulmans étaient persécutés à travers le monde et avait mis en cause François Hollande pour la participation de la France à la lutte contre l'Etat islamique.
Après les premières 48 heures de garde à vue, Moussa Coulibaly avait fait également savoir, jeudi 5, qu'il ne souhaitait plus être assisté d'un avocat, avait indiqué celle qui lui avait été commise d'office pour les premiers interrogatoires, Me Caroline Laskar. Pour elle, après un moment où il a semblé "prostré", Moussa Coulibaly lui est apparu "froid et déterminé", "peu soucieux de ce qui allait lui arriver".
Agé de 30 ans et originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), l'individu se serait radicalisé depuis 2011. Refoulé de Turquie une semaine avant son arrestation et surveillé par les services de renseignements français, il séjournait depuis son retour à l'hôtel Azurea, près de la gare de Nice dans le centre-ville. Là-bas, les enquêteurs ont notamment trouvé une prière écrite de sa main et adressée à Allah.
Impliqué dans plusieurs affaires entre 2006 et 2011, le suspect avait déjà fait parler de lui. Il avait été condamné à six reprises à des peines d'amende et de prison avec sursis pour des faits de droit commun: refus d'obtempérer, vol, outrage et rébellion, usage de stupéfiants, dégradation.
A présent, les enquêteurs cherchent à déterminer plus précisément le parcours et les motivations de ce trentenaire, et notamment, s'il savait que les militaires agressés surveillaient l'accès à un centre communautaire abritant le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association juive.
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