Nice : Moussa Coulibaly, l'agresseur des trois militaires, mis en examen et écroué

Auteur(s)
AZ
Publié le 08 février 2015 - 10:58
Mis à jour le 09 février 2015 - 12:27
Image
Moussa Coulibaly.
Crédits
©Capture d'écran BFMTV
Moussa Coulibaly sur des images de vidéo surveillance.
©Capture d'écran BFMTV
Arrêté mardi 3 après l'agression au couteau de trois militaires en faction à Nice, Moussa Coulibaly a été mis en examen, samedi 7, pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire.

La suite des évènements était inévitable. Arrêté mardi 3 après l'agression de plusieurs militaires à Nice (Alpes-Maritimes), Moussa Coulibaly a été mis en examen, samedi 7, pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire. Longtemps muré dans le silence, l'homme avait commencé à se livrer aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Il avait alors exposé aux policiers sa haine envers la France, les forces de l'ordre et les Juifs. Puis, avait précisé qu'à ses yeux, les musulmans étaient persécutés à travers le monde et avait mis en cause François Hollande pour la participation de la France à la lutte contre l'Etat islamique.

Après les premières 48 heures de garde à vue, Moussa Coulibaly avait fait également savoir, jeudi 5, qu'il ne souhaitait plus être assisté d'un avocat, avait indiqué celle qui lui avait été commise d'office pour les premiers interrogatoires, Me Caroline Laskar. Pour elle, après un moment où il a semblé "prostré",  Moussa Coulibaly lui est apparu "froid et déterminé", "peu soucieux de ce qui allait lui arriver".

Agé de 30 ans et originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), l'individu se serait radicalisé depuis 2011. Refoulé de Turquie une semaine avant son arrestation et surveillé par les services de renseignements français, il séjournait depuis son retour à l'hôtel Azurea, près de la gare de Nice dans le centre-ville. Là-bas, les enquêteurs ont notamment trouvé une prière écrite de sa main et adressée à Allah.

Impliqué dans plusieurs affaires entre 2006 et 2011, le suspect avait déjà fait parler de lui. Il avait été condamné à six reprises à des peines d'amende et de prison avec sursis pour des faits de droit commun: refus d'obtempérer, vol, outrage et rébellion, usage de stupéfiants, dégradation.

A présent, les enquêteurs cherchent à déterminer plus précisément le parcours et les motivations de ce trentenaire, et notamment, s'il savait que les militaires agressés surveillaient l'accès à un centre communautaire abritant le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association juive. 

À LIRE AUSSI

Image
Moussa Coulibaly.
Nice : en garde à vue, Moussa Coulibaly évoque sa haine envers la France
Placé en garde à vue depuis l'agression de trois militaires devant un centre communautaire juif à Nice, Moussa Coulibaly a commencé à se livrer aux enquêteurs. Longtem...
05 février 2015 - 08:31
Société
Image
Trois militaires à Nice.
Nice : l'agresseur des trois militaires était sur écoute
Interpellé, mardi 3, après avoir agressé trois militaires à l'arme blanche à Nice, l'agresseur âgé de 30 ans avait été refoulé la semaine dernière de Turquie puis ente...
04 février 2015 - 08:35
Société
Image
Patrouille Vigipirate.
Nice : trois militaires en faction devant un centre communautaire juif agressés à l'arme blanche
Un homme, présenté comme s'appelant Moussa Coulibaly a attaqué à l'arme blanche trois militaires en faction devant un consistoire juif ce mardi à Nice. Les trois solda...
03 février 2015 - 17:53
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.