Paris : nouvelle évacuation du camp de migrants à Stalingrad
Un campement de centaines de migrants reformé ces dernières semaines sous le métro aérien Stalingrad, dans le nord de Paris, a commencé à être évacué dans le calme ce lundi 2 au matin, troisième opération sur ce site depuis mars, a constaté une journaliste de l'AFP. Peu après 6h, les premiers migrants, notamment des Soudanais et des Afghans, ont commencé à monter dans les bus qui devaient les emmener dans des centres d'hébergement. Ils étaient debout bien plus tôt, leur paquetage à la main, tandis que certains continuaient de sortir des tentes installées sous la ligne de métro.
"Ils vont être orientés vers des centres en Ile-de-France et en province", a indiqué sur place la secrétaire générale de la préfecture d'Ile-de-France Sophie Brocas. Entre 400 et 500 personnes avaient été recensées la veille mais les migrants semblaient largement plus nombreux lundi matin. "Il y a bien un millier de personnes", estimait Pierre Henry, de France terre d'asile, présent sur place, comme les représentants d'Emmaüs ou encore de l'Ofii (Office français d'intégration et d'immigration).
L'opération, menée par la Ville de Paris, la préfecture d'Ile-de-France et la préfecture de police, a débuté sous la surveillance d'un important dispositif policier en place autour du campement. La circulation a été coupée sur le boulevard. "On est contents de partir", explique Moustafa, un Afghan de 24 ans, qui raconte dormir ici depuis un mois. "Il y avait des bagarres tous les soirs sur le campement".
C'est la troisième fois en deux mois que ce campement de fortune est évacué. Au total, une vingtaine d'opérations de "mise à l'abri" de ce type ont été organisées à Paris depuis le 2 juin 2015, date de l'évacuation du campement de La Chapelle. Celui de Stalingrad avait été évacué une première fois le 7 mars, puis le 30 du même mois, et à chaque fois il s'est reformé peu après.
Certains de ses occupants sont partis il y a une dizaine de jours vers un lycée désaffecté du XIXe arrondissement dont le tribunal administratif, saisi par le Conseil régional, a ordonné vendredi l'évacuation "sans délai". Il précisait qu'au terme d'un délai de 72 heures, la région pourrait procéder à l'expulsion de ses occupants "avec le concours de la force publique".
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