Patrick Henry : sa demande de libération conditionnelle refusée par la justice
La cour d'appel de Paris a rejeté ce jeudi 31 la demande de liberté conditionnelle de Patrick Henry, 63 ans et détenu depuis près de 40 ans pour le meurtre d'un enfant, a annoncé son avocate.
"C'est non! La cour a infirmé la décision du tribunal d'application des peines" de Melun, qui avait accordé en janvier cette libération conditionnelle à celui qui fut un symbole de la lutte contre la peine de mort, a déclaré Me Carine Delaby-Faure.
Les juges, après l'échec d'une précédente libération conditionnelle, ont estimé que Patrick Henry n'avait pas montré une volonté sincère de réinsertion, selon les motivations de la décision rapportée par l'avocate.
"Je vais me pourvoir en cassation dès aujourd'hui" a prévenu Me Delaby-Faure, très en colère contre une "décision pas courageuse", qui continue à ne considérer en Patrick Henry qu'un "symbole", "sans remettre en question les conditions de sa sortie" de 2001.
Libéré en mai 2001, après 25 ans de détention, ce détenu modèle devenu informaticien avait cassé son image après son interpellation en Espagne en 2002 avec 10kg de cannabis, le ramenant en prison jusqu'à aujourd'hui.
Son avocate met notamment en avant le succès, aux dire des médecins, de la psychothérapie suivie pendant six ans par Patrick Henry après son retour en prison.
Lors de l'audience de première instance en décembre au centre de détention de Melun, Patrick Henry, l'un des plus anciens détenus de France, avait convaincu les magistrats qu'il avait tiré les leçons de cette réinsertion manquée.
Condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre de Philippe Bertrand, un enfant de sept ans, Patrick Henry avait échappé de justesse à la peine de mort, grâce notamment à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter.
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