Rachid Rafaa, Marocain assigné à résidence et soupçonné d'être proche des milieux djihadistes, toujours en fuite
C’est une disparition pour le moins gênante, et surtout inquiétante: Rachid Rafaa, un Marocain assigné en résidence en Martinique depuis deux ans car soupçonné de liens avec le djihadisme, est introuvable depuis une semaine. Alors qu’il doit théoriquement rester dans la commune du Morne Rouge dans le département ultramarin, il s’est soustrait à cette mesure dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 juillet 2016.
Vendredi 30 juillet, le procureur de la République Éric Corbaux a confirmé l'ouverture d'une instruction judiciaire et annoncé l'émission "de mandats d'arrêt national et international", à l'encontre de Rachid Rafaa. "A ce stade, toutes les pistes sont explorées et des contacts ont d'ores et déjà été pris avec les Etats voisins", indiquait le communiqué.
Le profil de Rachid Rafaa, actuellement "fiché S", est assez étonnant et laisse plusieurs doutes possibles sur le but qu’il donne à son échapée. En effet, si les autorités marocaines le soupçonnent d’être membre Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), ce que pensent également les services de renseignement français, l’intéressé a toujours déclaré être un sympathisant de la cause indépendantiste du Sahara occidental, territoire revndiqué par le Maroc qui souhaite se l'pproprier sans tenir compte du droit international.
Arrivé en France en 2009, Rachid Rafaa, 40 ans aujourd’hui, a déposé une demande d’asile politique alors qu’il était recherché au Maroc. Incarcéré en France à la prison de Nancy-Maxéville, il rejoindra un centre de rétention administrative à Lille, en attente de son expulsion, sa demande de régularisation ayant été rejettée. Mais finalement le ministère de l’Intérieur interviendra pour l’assigner à résidence en choisissant de l’envoyer en Martinique, dans cette commune reculée du département, et située à une trentaine de kilomètre de Fort-de-France.
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