Rennes : un procès pour proxénétisme s'ouvre ce lundi, 23 prévenus jugés

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 juin 2018 - 18:00
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Réconcilier le couple police-justice, une initiative dans le Val-d'Oise
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Un procès pour proxénétisme aggravé s'est ouvert ce lundi à Rennes.
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Un important procès pour proxénétisme aggravé, traite humaine et association de malfaiteurs s'ouvre ce lundi au tribunal correctionnel de Rennes. En tout 23 personnes sont jugées pour des faits commis à Poitiers entre 2013 et 2017.

Un large procès pour proxénétisme aggravé, traite humaine et association de malfaiteurs s'est ouvert ce lundi 18 au tribunal correctionnel de Rennes. Les faits se sont déroulés entre 2013 et 2017.

Une filière nigériane très organisée est accusée d'avoir fait venir des jeunes femmes et adolescentes d'Afrique de l'ouest en France pour les forcer à se prostituer à Poitiers. Au total, 23 personnes sont jugées lors de ce procès qui devrait durer deux semaines.

Les individus jugés auraient fait venir des jeunes innocentes jusqu'en France avec l'aide d'intermédiaires en leur promettant un travail comme employées de maison. Arrivées sur le territoire grâce à des faux papiers, elles apprenaient ensuite qu'elles devraient se prostituer pour rembourser le coût de leur voyage: entre 20.000 et 60.000 euros.

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"Pour rembourser, pas le choix, il faut faire ce qu'on dit, notamment faire le trottoir", a expliqué l'avocat de l'une des victimes à France Bleu Poitou.

En tout, trois anciennes prostituées se sont portées parties civiles lors du procès. A la barre, elle verront défiler les individus soupçonnés d'être proxénètes, "mères maquerelles" ou "mamas" (les femmes, anciennes prostituées, chargées de surveiller les adolescentes), ou encore leurs logeurs.

L'un d'entre eux a d'ailleurs reconnu les faits à l'issue d'une garde à vue où les policiers lui avaient apporté des preuves qu'il avait demandé des faveurs sexuelles aux jeunes filles en échange d'un toit.

L'une des victimes a témoigné au micro de la radio locale. La jeune femme a dit être arrivée en France à 17 ans et forcée de se prostituer avec des "clients qui saignent ou qui ont des maladies". Elle a aussi assuré avoir été menacée, ce qui l'aurait dissuadée de contacter le police de peur des représailles: "Si je n'obéis pas, je vais mourir, ils vont embêter ma famille au Nigéria, surtout ma fille", a expliqué celle qui était venue en France dans l'espoir d'aider financièrement sa mère malade.

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