Rhône-Alpes : 30 ans après Tchernobyl, des champignons toujours radioactifs
Trente ans plus tard, les dégâts provoqués par l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl sont toujours présents. Selon un rapport de Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), des champignons de la région Rhône-Alpes contiennent encore des doses radioactives, notamment du césium 137, révèle France Bleu Drôme-Ardèche ce lundi 14.
A l'automne 2015, des membres de la CRIIRAD et de la Fédération Rhône-Alpes pour la nature et l'environnement (FRAPNA) ont cueilli près d'une quarantaine de champignons dans la Drôme, l'Ardèche, l'Isère, la Haute-Savoie, l'Ain et la Loire. Sur 38 champignons, 36 comportaient du césium 137, un élément radioactif provenant de la catastrophe de Tchernobyl en avril 1986 mais aussi d'essais nucléaires des années 1950-1960, et dont la durée de vie est considérée comme moyenne. C'est à dire que son activité diminue de moitié tous les 30 ans. Par ailleurs, trois échantillons dépassaient les 1.000 becquerels par kilo sec (Bq/kg). Dans le détail, le bolet bai était à 3.000 Bq/kg, les chanterelles en tube de la Loire à 2.700 Bq/kg sec et les petit gris de la Drôme à 2.200 Bq/kg.
Or, les mesures mises en place après Tchernobyl interdisent la commercialisation d'aliments en provenance de pays tiers sur le marché européen de plus de 600 becquerels par kilo. Toutefois, "en France, pour des aliments produits sur le territoire national, il n'y a jamais eu et il n'y a toujours pas de limite applicable à la contamination qu'elle provienne de Tchernobyl ou des essais nucléaires atmosphériques", explique le rapport.
Même sans césium 137, les champignons peuvent être dangereux, rappelle FranceTVInfo, d'après qui, chaque année trois à quatre personnes meurent après avoir consommé des champignons mortels.
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