Russie : il force des prostituées à marcher nues dans la rue, un néonazi condamné
Un néonazi a été condamné à trois ans et demi de camp lundi 19 en Russie. Viacheslav Datsik, ancien champion de MMA, avait forcé des prostituées ainsi qu'un de leurs clients à marcher nus dans la rue à Saint-Pétersbourg en mai 2016.
Avec une petit groupe d'hommes, cet ennemi de la prostitution avait fait irruption dans un hôtel de la ville faisant office de maison close.
A voir aussi: La "maison close" avec des poupées sexuelles fait débat à Paris
L'homme de 38 ans se vantant de faire la "guerre à la prostitution" avait contraint douze femmes et un homme, client présumé, à marcher avec lui complètement nus jusqu'au commissariat.
Arrivé au poste de police, il avait expliqué aux forces de l'ordre les avoir fait défiler "dans leur uniforme de travail". Il avait alors été arrêté.
Il a été condamné lundi et rendu coupable de "hooliganisme", "violation de domicile" et "atteinte préméditée à la santé d'autrui". Il a écopé de trois ans et demi de camp à régime sévère par le tribunal de Saint-Pétersbourg.
Ce soir de mai 2016, il avait aussi dérobé un peu plus de 700 euros (soit 50.000 roubles) dans le coffre fort de la maison close et battu trois femmes qui se trouvaient là.
Il avait par ailleurs déjà été condamné pour un vol en 2010. Il avait alors commis des braquages dans des points de vente de téléphone et avait été placé en hôpital psychiatrique, duquel il s'était échappé comme le rappelle BFMTV.
A lire aussi: Bois de Boulogne - le faux policier accusé d'avoir violé et détroussé des prostituées
Il était parti se réfugier à Oslo, en Norvège, où il avait demandé l'asile politique sans succès. Il avait finalement été arrêté pour détention d'armes et extradé vers son pays d'origine où il avait purgé sa peine de cinq ans de prison pour vol.
Il existe quatre différentes sortes de camps en Russie, héritages de l'Union soviétique. Les camps de résidence puis les camps à régime, dit ordinaire, sévère ou spécial se différencient par le nombre de visites auxquelles les détenus ont droit. Le nombre de coups de téléphone autorisés varie aussi selon le camp tout comme le nombre de colis autorisés et la dureté des punitions.
Dans les camps de résidence les détenus peuvent vivre, travailler et se déplacer (presque) sans surveillance dans une zone prédéfinie et au milieu de la population "libre". Dans les camps à régime spécial au contraire, les détenus sont totalement isolés.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.