Savoie : une prison bloquée par les surveillants en grève

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 12 novembre 2015 - 14:45
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Un palais de justice.
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©Jean-Louis Zimmermann/Flickr
La grève des surveillants impact directement le procès du drame d'Echirolles, qui a dû être repoussé.
©Jean-Louis Zimmermann/Flickr
Des surveillants en grève bloquent depuis ce jeudi matin la prison d'Aiton, en Savoie. Les agents dénoncent les baisses d'effectifs et empêchent notamment l'extraction de trois des accusés du drame d'Echirolles, empêchant leur procès aux assises de Grenoble.

La prison est fermée à double tour. Des surveillants du centre pénitentiaire d'Aiton, près de Chambéry (Savoie), bloquent les entrées et les sorties de l'établissement depuis 5h30 ce jeudi 12, selon une information dévoilée par Le Dauphiné Libéré. Ils entendent ainsi dénoncer les manques d'effectifs.

"On est une bonne cinquantaine. On bloque depuis 5h ce jeudi matin le parloir et les extractions judiciaires, dont celles de trois détenus qui doivent se rendre au procès d’Echirolles. L’audience devant reprendre à 9 heures ils ne sont pas encore sortis", selon Pascal Gaudot, secrétaire local du syndicat UFAP-Unsa Justice faisant parti des grévistes.

Les agents brûlent des pneus devant les portes de la prison et empêchent toutes entrées et sorties. Ainsi, depuis ce jeudi matin, aucun parloir n'a pu être organisé, ni aucun détenu extrait. Des gendarmes mobiles sont déployés sur place et, selon le quotidien régional, ils pourraient intervenir pour permettre la sortie de certains détenus.

En effet, trois des prisonniers d'Aiton doivent comparaître ce jeudi devant les assises de Grenoble. Selon une information de France Bleu Isère confirmée par plusieurs sources, il s'agit de trois des accusés du procès du drame d'Echirolles (Isère) actuellement jugés pour les meurtres de Kevin et Sofiane en septembre 2012. Les débats ont ainsi été repoussés par le président de la cour d'assises à 14h30, en attendant leur extraction.

Les surveillants de la prison d'Aiton dénoncent les baisses d'effectifs et "revendiquent de pouvoir travailler normalement". Alors que ce centre pénitentiaire devrait théoriquement compter 123 agents, ils ne sont pour l'heure que 102, un chiffre qui devrait passer à 98 au premier trimestre 2016. "On ne peut plus travailler dans ces conditions et on compte rester le temps qu'il faut ici", dit Pascal Gaudot.

 

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