Séisme au Népal : colère à Katmandou devant l'impuissance des secours
La tension est palpable à Katmandou, capitale du Népal. Cinq jours après le terrible séisme qui a ravagé le pays, les habitants de Katmandou ont laissé éclater leur colère devant l’impuissance des autorités à faire face à la catastrophe. Ce mercredi, la police anti-émeute a dû intervenir afin de maîtriser la foule qui s'était rassemblée aux premières heures du jour dans l'espoir de pouvoir monter à bord d'un bus spécial promis par le gouvernement. Ces familles tentent par tous les moyens de quitter la capitale pour retourner dans leurs villages d’origine. Des échauffourées ont éclaté entre plusieurs personnes et les autorités lorsque les survivants ont perdu patience devant l'absence de ces bus.
La mobilisation internationale s'est cependant accélérée ce mercredi. Mais l’aéroport de la capitale, qui ne dispose que d’une seule piste, éprouve des difficultés devant l’afflux des avions provenant de l’étranger, transportant des vivres et de l’équipement.
Au-delà de la vallée de Katmandou, le Premier ministre du pays Sushil Koirala a annoncé que le gouvernement allait tenter de faire parvenir de l'aide d'urgence aux localités isolées. Mais le responsable a admis son impuissance. "Nous sommes dans l'incapacité d'organiser simultanément les secours dans de nombreux endroits en raison du manque d'équipements et de spécialistes", a-t-il déclaré.
Dans les localités les plus reculés, face cachée de l’iceberg de cette catastrophe, l’aide se fait en effet désespérément attendre. C’est notamment le cas des villages de la province du Gorkha, situés à l’est de Katmandou, et proche de l'épicentre du séisme, où vivent plus de 200.000 personnes. Selon l'ONU, ces localités sont détruites à 40%, un taux bien supérieur à celui de Katmandou. L’ONU estime qu’environ 8 millions de Népalais (sur une population de 28 millions) sont touchés par le séisme.
Du côté des victimes, le bilan provisoire fait toujours état de plus de 5.000 morts, un chiffre qui pourrait augmenter de manière dramatique lorsque seront pris en compte les victimes des localités isolées.
Selon un nouveau communiqué diffusé par le quai d’Orsay ce mercredi, 2.209 ressortissants français auraient été localisés, tandis que 514 n'ont pas pu encore être joints. "Deux Français sont décédés et de fortes présomptions pèsent sur la disparition d'un troisième", précise le ministère des Affaires étrangères. "Une vingtaine sont blessés, dont quatre sérieusement. 230 de nos ressortissants sont actuellement hébergés à l'école française de Katmandou par notre ambassade".
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