Sextape de Mathieu Valbuena : les déclarations de Karim Benzema à la justice
Alors que Karim Benzema s'exprimera au Journal de 20h de TF1 ce mercredi soir, pour la première fois depuis sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sextape de Mathieu Valbunea, Le Monde a publié une grande partie des déclarations du sportif à la juge Natgalie Boutard lors de son interrogatoire.
"Je pense que c’est un gros malentendu, tout ça. Au départ, je voulais le (Mathieu Valbuena) mettre au courant d’une histoire qu’il y avait sur lui et l’aider. Parce qu’on m’a déjà fait ça (...). C’est quelqu’un qui joue avec moi en équipe de France, c’est un pote", lance d'emblée l'attaquant du Real Madrid.
Il explique ensuite comment il a pris connaissance de la sextape. Un inconnu est venu l'aborder dans un restaurant pour lui en parler, raconte-t-il. Il serait alors allé voir Mathieu Valbeuna pour l'en informer. "Quand j’ai commencé à lui dire qu’il y avait une vidéo, que j’étais là pour lui et que je pouvais l’aider (ça m’est déjà arrivé et je lui ai dit), il m’a posé des questions sur ce genre de choses-là. Je lui ai dit que tout dépendait de lui et que c’était à lui de décider", indique-t-il.
"Au début, je l’ai senti gêné, très gêné. Il m’a demandé ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas, que ce n’était que d’une aide dont je lui parlais et de rien d’autre. Il m’a dit qu’il avait mis au courant sa famille. Donc, je lui ai dit qu’il s’en foutait et de laisser sortir si les gens voulaient sortir quelque chose. Il m’a dit qu’il allait voir avec son avocat et qu’il était déjà allé voir la police (...). Il était déjà au courant de l'histoire", poursuit-il.
Après avoir rencontré Valbuena, Benzema aurait eu une conversation téléphonique avec son ami d'enfance Karim Zenati, qui avait lui-même était contacté par les trois maîtres chanteurs en possession de la vidéo, rappelle la juge. Il lui aurait alors dit que Valbuena ne le prenait pas au sérieux. "Je parle de l’aide, que de l’aide qu’il peut avoir par mon ami Karim et de mon aide. Je ne parle vraiment pas d’autre chose. Vous pouvez écouter toutes mes conversations, parfois au téléphone, j’abuse un peu, je déconne. Je ne parle que d’aide. Je n’avais pas autre chose derrière la tête", assure Karim Benzema qui assure ne jamais avoir vu la sextape de ses propres yeux, contrairement à ce qu'il avait laissé entendre à Valbuena.
"Comme Karim m’a dit que c’était une vidéo sérieuse, c’est ce que j’ai dit à Mathieu. Je me suis fait un film par rapport à ce que m’avait dit Karim, parce que je lui fais confiance et qu’il est mon meilleur ami". "La vidéo, je ne l’ai pas vue. J’ai dit que je l’avais vue, mais ce n’est pas vrai. Je me suis fait un film là-dessus, et voilà", ajoute-t-il.
Interrogé sur Karim Zenati, justement, il explique que ce dernier n'a jamais voulu d'argent dans cette affaire. "De l’argent, j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent, il est employé dans ma société", assure-t-il.
Egalement questionné sur le vocabulaire qu'il avait employé pour parler de Mathieu Valbuena lors d'une conversation téléphonique avec Karmi Zenati- il l'avait traité de "tarlouze"-, après avoir été mis en cause par la police dans cette affaire, Karim Benzema répond: "Forcément, je suis énervé. Je me suis dit qu’il (Valbuena) était allé me dénoncer à la police, alors que j’étais allé le voir. Après, +tarlouze+, on peut le dire à tout le monde, à ses amis, à ses potes. Pour moi, pour la nouvelle génération, c’est amical. Ce n’est pas une question d’être inquiet ou je ne sais pas quoi, c’est juste énervé. Encore une fois, je suis dans la presse, encore une fois on parle de moi. C’est pour cela que j’ai employé ce mot-là".
Et de conclure: "Je suis vraiment déçu de l’ampleur de cette histoire, parce que chantage, des trucs comme ça, franchement c’est grave. Même pour mon ami Karim Zenati. J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison (...). Et là, me retrouver avec une histoire comme ça, avec un joueur de mon équipe que j’aime bien, je suis déçu. Quand j’en ai parlé au téléphone, on rigolait, on n’a pas pris l’ampleur du truc, ça me retombe dessus une nouvelle fois".
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