Un bébé panda pourrait bientôt voir le jour au zoo de Beauval
Pour la première fois, un bébé panda pourrait naitre sur le sol français. Il y a 60% de chances que Huan Huan, la femelle panda arrivée au zoo de Beauval (Loir-et-Cher) en janvier 2012 soit enceinte du mâle Yuan Zi. Si la grossesse se confirmait, le petit verrait le jour entre juin et août.
Mettre enceinte Huan Huan a été particulièrement compliqué, la femelle panda n'étant fertile qu'environ 48 heures par an, d'habitude au printemps. Pourtant, cette année, la période d'ovulation de la star du zoo de Beauval est survenue fin février. "Nous avons été pris de court (…) nous avons dû dépêcher l'équipe chinoise en urgence ", raconte Rodolphe Delord, directeur du zoo de Beauval, à France Bleu. "Nous avons mis les pandas ensemble. Mais le mâle ne savait pas trop comme s'y prendre. Il a essayé, mais il n'a pas trop insisté, il est reparti manger son bambou", poursuit-t-il. Devant un tel échec, les scientifiques ont donc dû pratiquer l'insémination artificielle sur Huan Huan.
La direction s'est ensuite livrée à une série de tests pour favoriser la gestation de l'animal, d'une durée de quatre à cinq mois en moyenne. "La fécondité du panda est très particulière. L'embryon commence à se développer trois semaines avant l'accouchement seulement, sans oublier le fait que le panda n'est en chaleur que trois jours par semaine, ce qui renforce l'enjeu de cette opération", explique Rodolphe Delord, cité par Le Figaro.
Ce n'est pas la première fois que les scientifiques essayent de pousser les deux pandas à s'accoupler. Mais à chaque fois, les animaux leur compliquent la tâche. En 2015, Huan Huan n'avait même pas eu ses chaleurs, un "mal" qui touche à peine 10% des femelles pandas tandis que l'année précédente, Yuan Zi n'était pas encore mature sexuellement. "Comme c'est souvent le cas chez les animaux, la femelle arrive à maturité avant le mâle", explique le directeur général du zoo.
Si cette l'insémination marchait, le petit repartirait dès l'âge de 3-4 ans pour Chine, dont sont originaire ses deux parents. Ses derniers ont été prêtés au même âge dans le cadre d'un partenariat avec le programme de réintroduction de Sichuan en 2012 pour une décennie. Mais des discussions diplomatiques sont déjà engagées pour les garder plus longtemps. Car depuis l'arrivée des plantigrades, la fréquentation du zoo de Beauval au augmenté de 60%.
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