Contaminations au coronavirus : l’industrie alimentaire et les transports plus risqués que la restauration

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FranceSoir
Publié le 29 septembre 2020 - 12:02
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Tests dans un abattoir allemand
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INA FASSBENDER / AFP
Les clusters dans les abattoirs ne sont pas un phénomène rare
INA FASSBENDER / AFP
Dans son dernier rapport, Santé Publique France parvient (finalement) à donner davantage de détails sur les clusters identifiés en milieu professionnels. Et ils sont riches d’enseignements…
 
Plus de dix clusters ont été répertoriés dans huit secteurs d’activité : l’industrie alimentaire (35), les transports terrestres et transports par conduite (11), la restauration (50), les activités sportives, récréatives et de loisirs (29), l’administration publique et de défense (150), les activités de services financiers (11), le commerce de détails hors automobiles et motocycles (45) et enfin l’entreposage et les services auxiliaires de transport (13).
 
6 cas en moyenne dans les clusters « restauration »
 
Mais au-delà de ces chiffres, Santé Publique France établit désormais un « niveau de criticité » en fonction du nombre moyen de cas dans ces différents clusters, et de la population moyenne exposée. 
 
Par exemple, les clusters identifiés dans l’industrie alimentaire ont totalisé en moyenne 26 cas positifs au coronavirus, quand cette même moyenne tombe à 6 pour la restauration et 7 pour les activités sportives et de loisirs. 
 
Ce niveau de criticité désigne le risque de transmission et de diffusion du Sars-Cov-2. En ce qui concerne les collectivités, il est logiquement le plus élevé dans les Ehpad, les établissements de santé et au sein des populations vulnérable.
 
Situations à risques 
 
Pour le milieu professionnel, c’est l’industrie alimentaire qui atteint le niveau de criticité le plus élevé. De 57,11%, il grimpe même à 77% pour les activités de transformation et de conservation de la viande. On se souvient des clusters au sein d’abattoirs en Mayenne, dans la Sarthe, dans les Côtes d’Armor et dans le Loiret qui avaient donné lieu, cet été, à des centaines de tests. 
 
La criticité est également considérée comme « élevée » dans le secteur des transports terrestres, à 27,3%.
 
Les fast-food plutôt que les bars
 
Mais qu’en est-il des secteurs actuellement sous le coup de mesures de restrictions ? 
 
Dans la restauration, le niveau de criticité est de 20%. Et Santé Publique France de préciser :
 
« Cela concerne pour l’essentiel des restaurants et services de restauration mobile (76%) »
 
Traduction : il s’agit des entreprises identifiées par code NAF/APE 5610, incluant la restauration rapide (les fast-food) et la vente de repas dans des équipements mobiles.
 
Les cafés et bars sont eux identifiés par le code NAF 5630, « débits de boissons ». 
 
Pour les activités sportives, récréatives et de loisirs – les salles de sport, entre autres -, le niveau de criticité est établi à 17,2%. 
 
Il est légèrement moins élevé que dans l’administration à 18,7%, laquelle compte des « pointes » à 37% dans l’administration publique générale et 35% dans les activités d’ordre public et de sécurité.
 
A chacun d'en tirer des conclusions...
 

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