Grippe : un vaccin plus efficace cette année
Comme chaque année, à l'approche de l'hiver, les autorités sanitaires encouragent la population, par le biais d'une campagne nationale de vaccination, à se protéger contre la grippe, une maladie qui touche environ deux millions de personnes et fait en moyenne entre 1.500 et 2.000 morts directs tous les ans en France. Seulement voilà: en raison des récentes polémiques des opposants aux vaccin et à l'inefficacité du vaccin 2014-2015, les médecins risquent encore une fois d'avoir du mal à faire passer leur message. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement une personne vaccinée sur quatre a été protégée l'an passé, l'épidémie étant majoritairement due à la souche virale H3N2 qui avait muté après que le vaccin eut été fabriqué.
Mais cette année, le vaccin a pris des forces. Il fournirait un taux de protection d'environ 60% contre seulement 13% pour celui de la saison précédente. Et pour déterminer quelles souches de virus devaient être introduites dans le nouveau vaccin, l'OMS a récolté, entre septembre 2014 et janvier 2015, le sang de personnes contaminées. Pour cet hiver, l'organisme a donc recommandé d'inclure dans le vaccin une souche A/California/7/2009, une A/Switzerland/9715293/2013 (H3N2) et une B/Phuket/3073/2013.
"Il y a un travail préliminaire qui a été fait à la fois par le CDC américain (centre américain de contrôle et de prévention des maladies, NDLR) et un certain nombre d'équipes européennes. Les virus influenza qui ont été détectés de façon très précoce sont tous strictement identiques à ceux qui sont dans le vaccin", a expliqué Bruno Lina, directeur du centre national de référence de la grippe à Lyon. Pour d'avantage d'efficacité, les médecins recommandent à leurs patients de se faire vacciner le plus rapidement possible sachant qu'il faut environ deux semaines pour être véritablement protégé.
L'année dernière, l'épidémie, particulièrement virulente, avait duré neuf semaines, avec un pic à la mi-février et une surmortalité constatée chez les plus de 65 ans. Selon le rapport de l'Institut de veille sanitaire (InVS), publié en mai dernier, le virus avait causé 18.300 décès en France soit dix fois plus que les années précédentes, le vaccin n'étant pas suffisamment adapté au virus en circulation.
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