Je suis Maltraitante, le cri du cœur des sages-femmes pour changer la donne !
Les sages-femmes ne veulent plus maltraiter les femmes, qu’elles accompagnent, faute de conditions de travail dégradées. Et elles entendent bien se faire entendre.
Comme tous les autres professionnels de santé, les sages-femmes ont dû s’adapter à la crise sanitaire. Port du masque, information et prévention auprès des parturientes, les sages-femmes n’ont pas pour autant oublié leurs revendications, qu’elles portent depuis de nombreuses années.
Des professionnelles maltraitées et maltraitantes ?
C’est le message, qu’a voulu relayer une sage-femme, Anna Roy, par ailleurs chroniqueuse dans une émission de télévision et de radio. Elle explique dans ses podcast, comment les conditions de travail des sages-femmes se sont dégradées, tant à l’hôpital que pour celles qui ont choisi d’exercer sous statut libéral.
Elle poursuit surtout en soulignant combien ces conditions dégradées poussent ces professionnelles de la naissance à devenir maltraitantes à leur tour vis-à-vis des femmes, qu’elles doivent accompagner.
Un appel à la mobilisation générale
Anna Roy a raconté ses propres expériences mais a relayé aussi celle de ses consœurs, comme le jour où une femme a dû accoucher seul de son enfant mort-né par manque de …personnel. C’est pour dénoncer cette situation mais aussi pour faire avancer les choses, qu’Anna Roy a lancé un cri d’alarme, un cri d’alerte….
“Je rêve d'un Grenelle de la naissance. Je rêve d'une sage-femme par femme en salle d'accouchement, je rêve d'ouvertures de maternités, de maisons de naissance, je rêve que les femmes accouchent où elles veulent y compris chez elles, je rêve d'un suivi sage-femme post natal plus long, je rêve d'un congé maternité de 6 mois renouvelable, oui je rêve ! J'ai l'âge pour ! Et il arrive que les rêves se transforment en lois”
Un hashtag #JesuisMaltraitante, une pétition en ligne et une lettre ouverte au Ministre de la Santé, et déjà les témoignages se multiplient et ne concernent pas uniquement les professionnelles. Cela sera-t-il suffisant ?
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