Zika : deux vaccins prometteurs efficaces sur les souris
Un nouveau pas semble avoir été franchi dans la lutte contre l'épidémie de Zika, même s'il reste bien du chemin à faire. Alors qu'aucun vaccin n'existe encore contre cette maladie, deux produits actuellement expérimentés sur les animaux ont permis de protéger totalement des souris.
Dans un article publiée mardi 28 dans la revue scientifique Nature, Dan Barouch -professeur à la prestigieuse université d'Harvard (Etats-Unis) et directeur de l'étude- affirme que ces résultats "suscitent l'optimisme", quant à la découverte d'un vaccin pour l'homme.
Les deux vaccins seraient aussi efficaces l'un que l'autre sur les souris mais sont pourtant très différents. L'un est synthétique et à base d'ADN, l'autre -plus classique- contient une version inactive et purifiée du virus Zika, ce qui permet au sujet d'être par la suite protégé lorsqu'il est exposé à une souche active.
Si ces tests sont prometteurs, il reste encore de longues étapes avant la vaccination des humains, à supposer qu'aucun effet néfaste ne soit constaté lors des essais cliniques suivants. Il est en effet possible qu'un vaccin favorise l'apparition de la maladie ou d'un virus proche, en l'occurrence la dengue.
Après les souris, ces essais devront être menés sur des primates, et notamment sur des animaux en gestation pour savoir si le produit est efficace contre la microcéphalie que Zika provoque parfois chez le fœtus. L'un de deux laboratoires pharmaceutiques a cependant annoncé qu'il espérait pouvoir tester son produit sur les humains d'ici la fin de l'année.
Outre la microcéphalie, le Zika peut provoquer le syndrome de Guillain-Barré. Les symptomes liés au virus sont dans la grande majorité des cas bénins, mais il a touché des millions de personnes dans les zones tropicales, notamment au Brésil.
En France métropolitaine, 535 cas ont été identifiés au 23 juin, montrant une augmentation par rapport aux 460 découverts au 1er janvier. Il s'agit cependant de personnes revenant de pays à risques ou, dans de rares cas, de transmissions sexuelles (6), et non d'une épidémie provoquée par un moustique aedes (comme le moustique tigre).
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