La Chine tournée vers la Lune
Cela fait près de 60 ans que Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune. Depuis, notre satellite a quelque peu perdu l'intérêt qui lui était autrefois porté, remplacé notamment par les envies de conquête martienne.
Mais la Chine vient de remettre l'astre lunaire sur le devant de la scène spatiale en publiant une série de clichés exceptionnels prise par le rover Yutu (Lapin de Jade). Des images en couleur et d'une qualité bien supérieure à celles qui avaient déjà pu être rapportées (à voir ici). Elles n'ont été dévoilées que récemment alors que Yutu a été posé sur la Lune avec succès en 2013 par la sonde Chang'e 3, ce qui en avait fait le premier appareil à fouler le sol lunaire depuis 1976.
Une diffusion qui fait suite à l'annonce en janvier dernier des nouvelles ambitions lunaires chinoises. Le CNSA (China National Space Administration) envisage en effet d'envoyer un nouveau robot sur la face cachée de la Lune avant la fin de la décennie.
Fort du succès en 2014 d'une mission d'aller-retour, destinée à tester les capacités de rentrée dans l'atmosphère, la Chine prévoit d'envoyer deux nouvelles sondes Chang'e. L'une en 2017 pour récolter des échantillons du sol lunaire, l'autre en 2018 pour poser un nouveau rover. Ce serait alors le premier alunissage sut la face cachée de notre satellite, jamais visible de puis la Terre. La Chine voit même plus loin puisqu'elle envisage d'y envoyer un homme, au plus tôt en 2025.
Une nouvelle course à la Lune, certes moins tendues que celle de la Guerre froide, semblent donc s'amorcer. La NASA envisage de s'en servir comme base de ravitaillement pour les voyages vers Mars, peut-être dans les années 2030. Les Russes aimeraient s'y poser en 2029 et l'agence spatiale européenne (ESA) plaide pour la construction d'un village lunaire par des machines.
Un homme pourrait également approcher la Lune sans s'y poser dès 2021, date espérée d'une mission commune aux agences spatiales américaine et européenne de survol habité, baptisée Orion.
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